Corse : grande enquête sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl
En 1986, le gouvernement français indique que le nuage radioactif s'arrête à la frontière, après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl du 26 avril. Mais déjà à l'époque, les conséquences du nuage radioactif inquiètent. En Corse, une explosion du nombre de cancers et de maladies de la thyroïde est enregistrée dans les années suivant la catastrophe. Ce reportage date du 2 juillet 1986 :
Aujourd'hui, 26 ans plus tard, la Collectivité territoriale de Corse (CTC) lance un "Appel à la population " pour "recenser les pathologies déclarées après le passage du nuage radioactif et susceptibles d'avoir été causées par celui-ci : maladies du sang (hémopathies malignes, lymphomes ou leucémies) et maladies de la thyroïde ". L'enquête s'adresse aux personnes ayant résidé en Corse à partir de 1975 et ayant contracté ce type de maladies entre 1980 et 2010.
L'étude menée par un hôpital italien
Les données récoltées seront transmises à l'hôpital Galliera de Gênes (Italie) dans le cadre d'une étude épidémiologique sur les retombées du nuage radioactif de Tchernobyl. Selon le communiqué, les personnes concernées peuvent contacter directement l'équipe du professeur italien Paolo Cremonesi de cet hôpital, par e-mail : tchernobyl.corsica[a]gmail.com.
Fin 2011, la cour d'appel de Paris avait décidé d'un non-lieu dans l'enquête sur l'impact du nuage radioactif en France, indiquant que cette catastrophe n'avait pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France. Une décision dénoncée à l'unanimité par l'Assemblée de Corse.
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