Cet article date de plus d'onze ans.

Pour 250 000 euros, devenez Hongrois

Un projet de loi a été déposé afin d'accorder la nationalité à des investisseurs qui achêteraient au moins 250 000 euros de dette hongroise. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Parlement hongrois, à Budapest, va étudier un projet de loi visant à accorder la nationalité aux investisseurs qui achètent pour 250 000 euros de dette.  (PAUL BIRIS  / FLICKR RF / GETTY IMAGES )

EUROPE - En Hongrie, la nationalité pourra peut-être bientôt s'acheter. Selon un projet de loi déposé par le parti Fidesz du Premier ministre conservateur Viktor Orban, des investisseurs étrangers, souhaitant acheter un minimum de 250 000 euros de dette hongroise, pourraient obtenir en échange la nationalité hongroise.

"Avec l'achat d'obligations d'Etat émises par le Centre de gestion de la dette nationale (AKK) d'une valeur de 250 000 euros pour une période de cinq ans, il serait possible d'obtenir la nationalité hongroise", précise le projet de loi déposé au parlement par Antal Rogan, le chef de groupe parlementaire Fidesz.  Le but de ce texte ? Ouvrir la voie à une "citoyenneté d'investisseurs", catégorie encore inconnue en Hongrie, mais qui existe dans certains pays d'immigration, comme le Canada. "Si quelqu'un veut devenir un acteur important sur le marché, il lui faut investir, et s'il est de nationalité hongroise, il jouira de plus d'opportunités", a déclaré le député Mihaly Babak, co-auteur de la loi, à Nepszabadsag, le premier quotidien du pays.

Selon l'élu, les investisseurs chinois sont particulièrement visés par ce texte, lequel ne fait référence à aucun nationalité. "Les Chinois nous ont plusieurs fois demandé de les assister dans leurs investissements en Hongrie, concède-t-il. En même temps, ce projet permettra de réduire le montant de la dette nationale", se félicite le député, par ailleurs membre de la Société hungaro-chinoise. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.