Portugal : le nouveau gouvernement de droite investi, sans le soutien de l'extrême droite

Loin d'une majorité absolue d'au moins 116 députés, le nouveau Premier ministre Luis Montenegro a décidé de former un gouvernement minoritaire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le nouveau Premier ministre Luis Montenegro lors de l'investiture de son gouvernement à Lisbonne (Portugal), le 2 avril 2024. (PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP)

Combien de temps tiendra-t-il ? Un nouveau gouvernement de droite modérée a été investi mardi 2 avril au Portugal, mais sa marge de manœuvre sera aussi réduite que sa majorité parlementaire, prise en tenaille entre les socialistes sortants et une extrême droite en forte progression. Luis Montenegro, qui a remporté de justesse les législatives du 10 mars, et ses 17 ministres, ont prêté serment en début de soirée sous le regard du président de la République, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa.

Loin d'une majorité absolue d'au moins 116 députés, il a décidé de former un gouvernement minoritaire afin de tenir sa promesse de ne pas chercher le soutien du parti antisystème Chega (Assez), qui a renforcé son rang de troisième force politique du pays en passant de 12 à 50 députés. "Ce gouvernement est ici pour gouverner les quatre ans et demi de la législature", a assuré le nouveau Premier ministre, en faisant appel au sens de la responsabilité de l'ensemble de l'opposition et du Parti socialiste en particulier.

La feuille de route du gouvernement doit encore être validée

L'entrée en fonction du nouvel exécutif marque la fin de huit années de gouvernements socialistes dirigés par Antonio Costa, qui a démissionné début novembre et renoncé à briguer un autre mandat après avoir été cité dans une enquête pour trafic d'influence. Le prochain écueil sur la route du nouveau Premier ministre sera la présentation de son programme de gouvernement, un document qui sera remis et débattu au Parlement la semaine prochaine. Son rejet impliquerait la chute de l'exécutif, mais ce scénario a déjà été écarté par le nouveau patron des socialistes, Pedro Nuno Santos.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.