Italie : le gouvernement populiste face à la question épineuse des migrants
L'Italie, point d'entrée des migrants vers l'Europe, va durcir sa politique migratoire, notamment sous l'impulsion de Matteo Salvini et de la Ligue, partie du gouvernement de coalition nommé le 1er juin dernier.
Entassés sur des bateaux au péril de leur vie, des migrants débarquent par dizaines quotidiennement sur les côtes italiennes. Le pays est leur point d'entrée en Europe. Si certains quittent le pays, beaucoup restent sur place, répartis dans des centres d'accueil bien souvent saturés. En 2013, 22 000 migrants y étaient accueillis. En 2018, ils sont près de 200 000. Dans les villes, des camps de fortune ont vu le jour, sans eau ni toilettes, les riverains déclarent être de plus en plus exaspérés.
L'Europe comme coupable
Ce ras-le-bol explique en partie l'arrivée du populisme au pouvoir avec un coupable tout désigné : l'Europe, accusée de les avoir abandonnés. L'an passé, sur les cinq milliards d'euros dépensés pour l'accueil des migrants, près de quatre provenaient de fonds européens. L'Italie voudrait voir les autres États accueillir le même nombre de migrants. La fermeture de frontières, en France notamment, a accentué la pression migratoire. Ceux qui tentent le passage sont systématiquement raccompagnés vers l'Italie.
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