Migrants à Calais : Londres consacrera 10 millions d'euros sur 2 ans à leur prise en charge

Article rédigé par Clément Parrot
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des migrants derrière les grilles du site d'Eurotunnel, à Calais (Pas-de-Calais), le 13 août 2015.  (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Le Royaume-Uni et la France ont signé jeudi un accord de coopération pour faire face à la crise migratoire.

Ce qu'il faut savoir

Les ministres français et britannique de l'Intérieur ont signé, jeudi 20 août, un nouvel accord. L'objectif : faire face, ensemble, à l'afflux de migrants cherchant à gagner l'Angleterre, via Calais (Pas-de-Calais). Cet accord prévoit notamment que le Royaume-Uni va investir 10 millions d'euros sur deux ans pour la prise en charge des migrants de Calais, ainsi qu'un centre de commandement et de contrôle commun à Fokelstone (Royaume-Uni). 

• Une visite d'Eurotunnel. Bernard Cazeneuve et Theresa May ont visité dans la matinée le site d'Eurotunnel, avant de rencontrer les forces de l'ordre. Eurotunnel a dénombré jusqu'à 1 700 tentatives d'intrusion par nuit début août, avant une décrue à 100 ou 200 en moyenne ces derniers jours.

• La lutte contre les passeurs renforcée. Cet accord prévoit une section "renforçant l'engagement commun pour la sécurité du site, la lutte conjointe et résolue contre les filières criminelles de passeurs, les trafics d'êtres humains et l'immigration clandestine", alors qu'une économie de l'ombre s'est développée pour faire gagner le Royaume-Uni aux migrants. Des policiers britanniques vont être déployés à Calais pour lutter spécifiquement contre les passeurs, dans le cadre de cet accord.

Des mesures humanitaires. L'accord comprendra, d'autre part, des mesures "renforçant le dispositif humanitaire développé sur place avec les associations et les élus locaux, en particulier pour la protection" des "plus vulnérables". La situation des quelque 3 000 migrants vivant dans la "new jungle" qui s'est développée sur la lande voisine est si dégradée, malgré les aménagements réalisés par les pouvoirs publics sur le bidonville, que des associations ont décidé cet été de lancer leur propre opération humanitaire.