Le gouvernement ukrainien a survécu, mardi 3 décembre, à une motion de défiance alors que les manifestations proeuropéennes et antirégime se poursuivent à Kiev, malgré la répression. Accusés par l'opposition d'être personnellement responsable des violences policières contre les manifestants et d'avoir "vendu l'Ukraine à la Russie", le Premier ministre, Mykola Azarov, et son gouvernement étaient convoqués au Parlement, à Kiev, devant lequel étaient rassemblés des milliers d'opposants.Parmi les manifestants qui défient le pouvoir, beaucoup de jeunes, qui n'acceptent plus la corruption qui règne dans le pays et la tutelle russe : "La corruption est partout et le cynisme aussi, nous voulons vraiment la transparence", affirme une étudiante qui manifeste sur la place de l'Indépendance, dans le centre de la capitale. "Il y a bientôt dix ans, nous avons eu la 'révolution orange'. Et pourtant, ce sont les mêmes qui ont le pouvoir", confie une autre manifestante. L'hymne ukrainien a résonné à l'extérieur du Parlement alors que le vote avait lieu, un hymne d'indépendance qui marque la séparation avec Moscou.