Vidéo Guerre en Ukraine : Gabriel Attal évoque "les troupes de Vladimir Poutine" en désignant Marine Le Pen

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Durée de la vidéo : 7 min
Echange tendu entre Marine Le Pen et Gabriel Attal.
Echange tendu entre Marine Le Pen et Gabriel Attal Echange tendu entre Marine Le Pen et Gabriel Attal. (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre a rappelé "les positions qui sont les vôtres" vis-à-vis de la Russie en réponse à une question de la cheffe de file des députés d'extrême droite.

Un échange tendu. Le Premier ministre Gabriel Attal a jugé, mardi 27 février, qu'il y avait "lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine [n'étaient] pas déjà dans notre pays", visant nommément Marine Le Pen dans une passe d'armes avec la cheffe de file des députés du Rassemblement national à l'Assemblée. La députée du Pas-de-Calais avait interpellé le chef du gouvernement à propos des déclarations d'Emmanuel Macon sur la guerre en Ukraine. Le chef de l'Etat avait déclaré ne pas exclure l'hypothèse d'un envoi de troupes occidentales.

"Emmanuel Macron a franchi une étape supplémentaire vers la belligérance, faisant planer un risque existentiel sur 70 millions de Français, et plus particulièrement sur nos forces armées déjà déployées à l'est de l'Europe."

Marine Le Pen, députée du Rassemblement national

lors de la séance de questions au gouvernement

"On me dit que c'est dans l'intérêt de l'humanité. Mais quel est donc ce droit divin qui a fait de la France le soldat de toutes les justes causes dans le monde, alors que le seul empire mondial existant, les Etats-Unis, s'y refuse à leur endroit ?", a-t-elle ironisé. "Vous attendiez la première occasion pour rappeler les vraies fidélités qui sont les vôtres" et "montrer le vrai visage qui est le vôtre", a rétorqué le Premier ministre.

"Si vous aviez été élue, on serait en train de fournir des armes à la Russie"

Gabriel Attal a estimé que "quand on lit les enquêtes qui sont réalisées", comme celle du Washington Post le 30 décembre dernier accusant le parti d'extrême droite de liens persistants avec Moscou en vue d'affaiblir le soutien à l'Ukraine, "il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays". "Je parle de vous et de vos troupes, Madame Le Pen", a poursuivi le Premier ministre.

"Quand on regarde les positions qui sont les vôtres, qui ont été les vôtres, vous défendiez une alliance militaire avec la Russie (...) il y a seulement deux ans. C'était dans votre programme pour l'élection présidentielle", a encore observé Gabriel Attal. "Si vous aviez été élue en 2022, on serait en train de fournir des armes à la Russie pour écraser les Ukrainiens, c'est ça la réalité."

"On avait failli y croire quand on vous a entendue avec le plus grand des cynismes rendre hommage à la mémoire d'Alexeï Navalny alors que vos députés ont refusé de voter les textes qui étaient proposés au Parlement européen en soutien à cet opposant russe mort dans les geôles en Russie."

Gabriel Attal, Premier ministre

en réponse à Marine Le Pen

Concernant les propos d'Emmanuel Macron, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a tenté de clarifier la position française. Il a assuré que la présence de troupes occidentales en Ukraine ne ferait pas franchir "le seuil de belligérance". Face à l'agressivité de la Russie, les Occidentaux doivent "envisager de nouvelles actions de soutien à l'Ukraine", a assuré le locataire du Quai d'Orsay, évoquant des opérations telles que le déminage, la cyberdéfense ou la production d'armes sur le territoire ukrainien. 

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