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Ukraine : menace d'état d'urgence après la prise d'un ministère par les manifestants

Le bâtiment du ministère de la Justice a été barricadé, dimanche, et les manifestants ont prévenu que les fonctionnaires ne pourraient pas venir travailler lundi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un manifestant anti-gouvernemental érige une barricade à proximité du ministère de la Justice ukrainien, le 27 janvier 2014, à Kiev. (VASILY FEDOSENKO / REUTERS)

La contestation s'amplifie, le gouvernement riposte. Les autorités ukrainiennes ont menacé lundi de décréter l'état d'urgence après la prise dans la nuit par des manifestants à Kiev du ministère de la Justice.

Sans rencontrer une quelconque résistance, plusieurs dizaines de manifestants ont pris le contrôle du bâtiment dimanche 26 janvier au soir, dans le centre de Kiev. Ces derniers ont immédiatement commencé à ériger des barricades autour du bâtiment en se servant de bennes à ordures et prévenu que les fonctionnaires ne pourraient pas y travailler lundi.

Les discussions avec l'opposition menacées

Après avoir offert à l'opposition de diriger le gouvernement, les autorités ukrainiennes, par la voix de la ministre de la Justice, Olena Loukach, évoquent désormais la possibilité de cesser les pourparlers si l'occupation du ministère perdure.

"Je vais être obligée de demander au président ukrainien d'arrêter les discussions si le bâtiment n'est pas évacué sur-le-champ et si on ne donne pas une chance aux négociateurs de trouver une solution pacifique au conflit", a-t-elle mis en garde. Elle a aussi averti qu'elle s'adresserait au Conseil de sécurité nationale ukrainien en vue de "discuter de l'instauration de l'état d'urgence".

La situation s'est tendue, dimanche, dans les différentes régions du pays, où les contestataires, insatisfaits par les concessions mises sur la table par le pouvoir, ont multiplié les actions contre des bâtiments publics, parfois accompagnées d'échauffourées. L'administration régionale est désormais bloquée dans 14 des 25 provinces par les contestataires.

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