Tentative d'attaque de drones contre le Kremlin : la ministre des Affaires étrangères juge "cet épisode étrange" et "mystérieux"
Alors que la Russie a accusé l'Ukraine d'avoir tenté d'attaquer la résidence de Vladimir Poutine au Kremlin à l'aide de deux drones, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna juge cet épisode "étrange" et "mystérieux", jeudi 4 mai, sur France Inter. Catherine Colonna estime que pour l'heure "plusieurs hypothèses" existent pour expliquer cette tentative d'attaque qui est "assez peu compréhensible dans des situations normales". La ministre française de l'Europe rappelle que "les Ukrainiens, dès hier, ont officiellement déclaré qu'ils n'étaient pour rien dans cet événement qui reste inexpliqué".
Moscou veut "éliminer" Volodymyr Zelensky
Malgré le démenti formel de Kiev, les Russes imputent toujours cette tentative d'attaque à l'Ukraine, à tel point que l'ex-président russe Dmitri Medvedev a appelé mercredi à "éliminer" Volodymyr Zelensky en représailles. La ministre française des Affaires étrangères accuse l'actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe d'être coutumier de telles menaces : il "se distingue par des propos outranciers, par une escalade verbale regrettable", se désole-t-elle. Catherine Colonna pointe du doigt l'attitude de la Russie qui à travers cette "escalade" cherche "sans doute à intimider, à faire peur, à trouver des prétextes qui pourraient justifier l'injustifiable".
Catherine Colonna se montre ferme par rapport aux déclarations au vitriol de Dmitri Medvedev qui assure qu'il "ne reste pas d'alternative à part l'élimination physique" du président ukrainien. La ministre française "refuse d'entrer dans cette hypothèse". Volodymyr Zelensky "est exposé depuis le premier jour" mais, Catherine Colonna insiste sur sa "sécurité extrêmement professionnelle et très précise". "C'est un chef d'État, élu démocratiquement, il est donc important de respecter l'intégrité physique comme les règles de la vie internationale, sinon ça pourrait être un très mauvais exemple qui se répandrait dans des pays voisins ou d'autres pays", affirme la ministre française des Affaires étrangères.
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