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Réforme des retraites : l'intersyndicale "réaffirme sa détermination à mettre la France à l'arrêt le 7 mars prochain"

Dans un communiqué publié mardi soir, l'intersyndicale écrit que "l'écrasante majorité comme 90% des salarié.e.s font preuve de 'bon sens' et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Lors de la manifestation contre la réforme des retraites le 7 février 2023 à Paris. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"Ensemble, le 7 mars, mettons la France à l'arrêt", réaffirment mardi 21 février, les principaux syndicats de salariés, dans un communiqué commun à l'issue d'une réunion au sujet de la réforme des retraites. Elle insiste sur sa volonté de durcir le mouvement : "Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les lieux d'études, les transports…" 

"Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l'écrasante majorité comme 90% des salarié.e.s font preuve de 'bon sens' et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile", écrivent les organisations syndicales de salariés (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) et les organisations de jeunesse (Fage, l'Unef, VL, FIDL et MNL).

Ces syndicats reprennent avec ironie les propos du chef de l'État. Lors d'un déplacement au marché de Rungis ce mardi matin, Emmanuel Macron a déclaré qu'il s'en remettait "au bon sens" des Français et a maintenu qu'il fallait "travailler un peu plus longtemps".

"Un mouvement social solide"

"Le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste", déplorent les organisations syndicales soulignant que leur "unité a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage sociale de tout le pays". 

La pétition "retraites : non à cette réforme injuste et brutale" – lancée par l'intersyndicale – a recueilli plus d'un million de signatures, "en complément des manifestations". "C'est pourquoi, comme annoncé lors du précédent communiqué le 11 février, l'intersyndicale réaffirme sa détermination pour mettre la France à l'arrêt le 7 mars prochain en appelant les travailleurs.euses à participer massivement aux manifestations et à se déclarer grévistes", assènent les syndicats. 

Pas d'appel à la grève reconductible dans le communiqué

Ils souhaitent également se mobiliser le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, "pour rendre visibles les conséquences particulièrement graves de ce projet pour elles".  Par ailleurs, l'intersyndicale va interpeller "localement les parlementaires sur la base du courrier commun qui leur a été adressé, pour qu'ils votent contre cette réforme". Dans ce communiqué, les organisations de jeunesses annoncent qu'elles se mobiliseront le 9 mars "pour améliorer notamment le système des bourses d'études". Les syndicats de salariés les "soutiennent"

Dans son communiqué, l'intersyndicale n'appelle pas à la grève reconductible. Selon la journaliste de franceinfo qui a assisté à leur conférence de presse, les syndicats attendent de voir qu'elle sera la réponse du gouvernement après leur mobilisation du 7 mars. La CGT pousse dans ce sens notamment à la SNCF, dans le secteur de l'énergie ou encore chez les éboueurs. La CFDT, plus frileuse sur cette question, ne s'est pas encore positionnée.  L'intersyndicale a précisé aux journalistes présents que les syndicats, dans chaque secteur, pourront appeler ou non à la grève reconductible. "Ce sera leur responsabilité", a déclaré l'intersyndicale. 

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