Guerre en Ukraine : le Parlement finlandais a commencé à débattre de l'adhésion à l'Otan
La Russie a menacé de renforcer ses moyens militaires, notamment nucléaires, dans la région baltique si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'alliance militaire menée par les Etats-Unis.
"Il est temps de trouver des solutions." La Première ministre finlandaise, Sanna Marin, a déclaré mercredi 20 avril que la Finlande était prête à envisager une adhésion dans l'Otan. "L'unité est la meilleure garantie de sécurité", a-t-elle ajouté alors que le Parlement finlandais a commencé à débattre de cette possibilité. Longtemps partagés sur la question, les 200 membres de l'hémicycle semblent majoritairement en faveur de l'adhésion, selon des pointages des médias, qui n'ont relevé que 12 oppositions.
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Sans exprimer de recommandation formelle, un "livre blanc", remis la semaine dernière par le gouvernement aux parlementaires, souligne que seule une adhésion à l'Otan permet de bénéficier du "parapluie" de son article 5 de défense collective.
Même si elle a rompu avec sa stricte neutralité à la fin de la Guerre froide et adhéré à l'Union européenne en 1995, la Finlande n'est aujourd'hui que partenaire de l'Otan. Rejoindre les 30 membres de l'alliance apporterait une dissuasion "considérablement plus grande" contre une attaque russe, selon le livre blanc.
Moscou "est devenu impitoyable"
"Il est clair que les actions de la Russie nous ont grandement rapprochés d'un alignement militaire", car Moscou "est devenu impitoyable, imprévisible et agressif"", a jugé Antti Lindtman, parlementaire du Parti social-démocrate au pouvoir, lors du débat, alors que son mouvement est, historiquement, réticent à intégrer l'Otan.
Moscou a menacé de renforcer ses moyens militaires, notamment nucléaires, dans la région baltique si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'alliance militaire menée par les Etats-Unis. La Finlande compte 1 300 kilomètres de frontières avec la Russie.
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