Guerre en Ukraine : l'ancien Premier ministre François Fillon démissionne des conseils d'administration des entreprises russes où il siégeait

"Je ne saurais poursuivre ma participation aux conseils des entreprises russes Zarubeshneft et Sibur", explique-t-il. Dans une tribune au Journal du dimanche, l'ancien Premier ministre François Fillon annonce qu'il va quitter les conseils d'administration de Sibur, le géant russe de la pétrochimie, et de Zarubeshneft, entreprise spécialisée dans le développement et l'exploitation des gisements d'hydrocarbures. L'ex-chef du gouvernement était critiqué en France pour sa présence au sein d'entreprises russes, alors que le président russe Vladimir Poutine a décidé jeudi d'intervenir militairement en Ukraine.

Valérie Pécresse "salue" cette décision

"Aujourd'hui, la guerre est de retour au cœur de l'Europe. C'est un échec collectif mais dans la hiérarchie des responsabilités, Vladimir Poutine est le seul coupable d'avoir enclenché un conflit qui aurait pu, qui aurait dû être évité, déclare François Fillon dans le JDD. En politique étrangère, il faut faire avec les réalités. En fonction des intérêts de la France et de ceux de la sécurité du pays."

« C’est une décision qui l’honore. » Un commentaire à l’opposé de ce qu’elle répondait depuis 72h sur ce sujet : « Il a quitté la politique, il a le droit de faire sa vie, on doit le laisser tranquille. » https://t.co/k5sSWK4Ydv

— Julien Nény (@JulienNeny) February 25, 2022

Selon les informations de France Télévisions, Valérie Pécresse et François Fillon ont échangé au téléphone vendredi en fin d'après-midi, en marge de son déplacement en Normandie. La candidate LR à l'élection présidentielle "salue" cette décision qui "honore" l'ancien Premier ministre, d'après elle.

François Fillon avait rejoint en décembre 2021 le conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur, notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l'un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timtchenko, un proche du président Vladimir Poutine, et visé par de récentes sanctions du Royaume-Uni.

Quelques mois plus tôt, en juin 2021, il avait intégré la même instance de Zarubezhneft, une entreprise spécialisée dans le développement et l'exploitation des gisements d'hydrocarbures, notamment à l'étranger, détenue par l'Etat russe.