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Guerre en Ukraine : en Russie, la solidarité s'organise pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens

De l'autre côté de la frontière, côté Russie, une jeune femme a lancé une chaîne de solidarité qui vient en aide aux réfugiés ukrainiens.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des habitants sont vus devant un bus qui emmène des réfugiés d'Izium dans la région de Belgorod, en Russie, le 15 avril 2022. (RIA NOVOSTI / SPUTNIK / via AFP)

Les combats se poursuivent dans l'est de l'Ukraine notamment dans la région de Karkhiv. Et si la plupart des Russes qui sont opposés à cette guerre ont renoncé à le dire publiquement, en raison de la répression, d'autres ont décidé d'apporter de l'aide aux Ukrainiens victimes du conflit. À Belgorod, une ville de 300 000 habitants située à 20 kilomètres de la frontière, Nadejda, une jeune femme russe, a lancé une chaîne de solidarité.

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Nadejda est dans sa voiture. Direction l'un des check-points à la frontière avec l'Ukraine, où elle doit récupérer quatre femmes qui veulent fuir les combats. Depuis quelques semaines, cette photographe ne travaille plus. Nadejda a tout lâché pour se consacrer à l'aide aux Ukrainiens. De collectes alimentaires et des évacuations qu'elle finance avec de l'argent qu'ellle reçoit de toute la Russie, et même de l'étranger. "Au début, je voulais juste aider des amis, un couple marié et leurs animaux, raconte Nadejda. J'ai lancé une collecte sur Instagram. J’ai enregistré une vidéo, et elle est devenue virale. Deux jours après, j’ai réalisé que ce n’était pas seulement mes amis, mais aussi 72 autres qui avaient besoin d’aide humanitaire."

La photographe multiplie les collectes de nourriture, de médicaments, son appartement est rempli de sacs, de colis et 25 bénévoles l'épaulent. Parmi les personnes qu'elle aide, Lioudmila, une habitante d'un village de la région de Kharkiv repris par les forces russes il y a un mois. Cette retraitée ne pouvait plus rester chez elle. Elle vient de passer la frontière alors que les combats font rage dans son village. "On était habitués à ne plus avoir de lumière, raconte l'Ukrainienne. Je suis une personne de la vieille école, j’avais des provisions de sucre et de semoule."

"Je ne manquais de rien mais les derniers jours étaient vraiment effrayants. Ça volait, ça éclatait, ça grondait tellement que j’avais peur."

Lioudmila, réfugié ukrainienne

à franceinfo

Lioudmila va dormir chez Nadejda, en attendant de partir, peut-être, en Allemagne, retrouver le reste de sa famille. Le téléphone de Nadejda n'arrête pas de sonner. "Après en avoir aidé un, je ne pouvais pas refuser les autres… Et maintenant, quand j'appelle une femme et que je lui dis que son fils est vivant, et que j'entends ce cri du fond du cœur, je me dis qu’un, deux ou trois jours sans sommeil est un petit prix à payer pour ces quelques secondes de bonheur." Nous avons demandé à Nadejda ce qu'elle pensait de cette guerre. Elle ne nous a pas répondu, sinon qu'elle avait bouleversé sa vie.

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