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Guerre en Ukraine : des volontaires géorgiens combattent avec les Ukrainiens, pour lutter contre "un ennemi commun"

Plus de 4 mois après le début de la guerre en Ukraine, la peur d'une invasion en Géorgie se fait de plus en plus ressentir. Les soldats de la légion nationale géorgienne s'engagent auprès des forces ukrainiennes pour faire reculer les soldats russes.

Article rédigé par Omar Ouahmane, Gilles Gallinaro - édité par Camille Descroix
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Alexander est instructeur. Il apprend les premiers gestes aux civils. (Gilles Gallinaro / RADIO FRANCE)

Cette guerre, c'est aussi la sienne. György, 38 ans, est l'un des piliers de la légion nationale géorgienne. "De nombreux Géorgiens sont venus pour aider car nous avons un ennemi commun : c'est le mal contre le monde civilisé", explique t-il. Depuis le début du conflit, des centaines de volontaires géorgiens ont rejoint l’Ukraine avec l'objectif de participer à la défaite de la Russie pour l’empêcher de s’en prendre, par la suite, à la Géorgie. Tbilissi, la capitale géorgienne, a également connu la guerre contre Moscou, c’était en 2008 et elle s’est soldée par l’annexion de 20% de son territoire.

Lors de l'entrainement du bataillon dont il fait partie, György pointe la responsabilité des alliés de la Russie comme la Syrie, l'Iran ou la Biélorussie. "Tout ce qui se ressemble s'assemble", ajoute-t-il.

"Dans ma vie, j'ai assisté en Géorgie à cinq guerres ou guerres civiles. Toutes provoquées par la Russie. Donc, pour moi, c'était un devoir. Je n'avais pas d'autres choix que de venir ici". Comme tous ses camarades, György rejete catégoriquement les accusations de néonazisme régulièrement formulées par Moscou. "En 2008, lors de la guerre contre la Russie, en Géorgie, nous les avons démasqués. Ils détruisent des villes, violent des enfants, brûlent tout sur leur passage. Ils tuent. Et c'est nous les néonazis ?", s'insurge t-il.

György, un combattant Géorgien en Ukraine. (Gilles Gallinaro / RADIO FRANCE)

La peur d'une invasion russe en Géorgie

Depuis le début de la guerre, ce bataillon géorgien a perdu une vingtaine de combattants. Beka, 33 ans, de retour du front, a échappé au pire : "Mon corps est plein d'éclats d'obus, j'ai la jambe et le bras cassés". La colère se lit dans ses yeux, il en veut aux soldats Russes qui occupent une partie de son pays depuis 2008. "J'ai perdu mon village, ma terre natale est occupée par les Russes. C'est la raison pour laquelle je suis venu en Ukraine pour les combattre et, un jour, je reviendrai en Géorgie et je les chasserai de chez moi", détaille t-il. Ces combattants en sont persuadés : si la Russie gagne en Ukraine, elle se tournera vers la Géorgie.

Beka, un combattant Géorgien en Ukraine. (Gilles Gallinaro / RADIO FRANCE)

Des volontaires Géorgiens partent au combat en Ukraine. Un reportage de Omar Ouahmane

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