Guerre en Ukraine : "Des gens meurent assassinés en pleine rue"
Depuis vingt ans, le Père Patrick Desbois sillonne la planète pour documenter l'extermination des populations juives d'Europe de l'Est au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il a également décidé de collecter les témoignages de victimes en Ukraine.
“Cela fait vingt ans que nous travaillons en Ukraine, donc nous connaissons tous les villages et toutes les villes”, explique le Père Patrick Desbois, invité du journal de 23 heures de franceinfo, mercredi 6 avril. “Maintenant, des gens meurent assassinés en pleine rue, à vélo ou en voiture”, regrette-t-il.
"Les gens acceptent de parler à visage découvert"
“Il est important de faire comprendre aux Russes qu’on les regarde. Attention, vous êtes regardés quand vous violez des jeunes filles ou pillez des magasins. Je sais, par expérience, que quand les assassins se sentent regardés, ils freinent”, précise le Père Patrick Desbois. “Les gens acceptent de parler à visage découvert, en donnant leur numéro de téléphone et leur identité. On a eu le témoignage d’une fille de quinze ans qui a été violée devant sa maman, qui a été blessée d’une balle. Ils ont forcé la mère mourante à regarder sa fille se faire violer par dix jeunes soldats”, raconte-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.