Depuis près de deux mois, ils encombrent les ports français. À Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Marseille (Bouches-du-Rhône) et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), des cargos russes transportant des voitures ou des produits chimiques ont été interceptés par les douanes, car leurs propriétaires sont visés par les sanctions imposées à la Russie. En attendant la fin de la guerre en Ukraine, que faire de ces bateaux ventouses ? Les marins russes sont dépendants de l’armateur Le Vladimir Latyshev à Saint-Malo fait 141 mètres de long, c’est à peine s’il tient sur les quais. Et régulièrement, il doit être déplacé, pour laisser la place à d’autres bateaux. Jusqu’ici, près de 50 000 euros ont été dépensés pour un seul bateau, assumés en grande partie par la région Bretagne, qui demande l’aide de l’État. Et que dire de la quarantaine de marins russes, à bord des bateaux depuis 50 jours. Impossible de les approcher, les navires sont inaccessibles. Pour leurs repas, les marins dépendent entièrement de leur employeur.