Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 8 septembre
Un aveu de faiblesse du côté de Kiev. Le pouvoir ukrainien a concédé, vendredi 8 septembre, que sa contre-offensive patine en raison de la force de frappe de Moscou. La Russie "nous arrête depuis le ciel", a reconnu le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'une conférence de presse. Il a notamment estimé que les soldats russes "stoppent [la] contre-offensive", et se révèlent particulièrement habiles "dans le ciel". Le chef de l'Etat a également regretté des processus devenus plus compliqués et plus lents, concernant les sanctions visant Moscou et l'approvisionnement occidental en armes. Franceinfo fait le point sur les derniers développements de la guerre en Ukraine.
Une nouvelle série de frappes fait au moins quatre morts près de Kherson
Sur son compte Telegram, le ministre de l'Intérieur ukrainien a déploré le largage d'une bombe, par avion, sur la ville d'Odradokamianka : trois personnes sont mortes et quatre ont été blessées, précise Igor Klymenko. A peine plus au nord, Kryvyï Rih, la ville natale de Volodymyr Zelensky, a aussi été touchée par une frappe sur un bâtiment administratif qui a fait un mort, trois personnes en état grave et une soixantaine de blessés, estiment les secours. Dans le nord de l'Ukraine, un quartier résidentiel de Soumy a été frappé, faisant trois blessés légers et endommageant une vingtaine de bâtiments, selon le ministère de l'Intérieur.
Le président Zelensky "prêt" à organiser des élections malgré la guerre
Le chef d'Etat, élu en 2019, a fait savoir qu'il organiserait si nécessaire ce scrutin, qui était prévu pour 2024 avant que l'invasion orchestrée par la Russie ne débute. "Je suis prêt pour des élections. Nous sommes prêts" si "notre peuple en a besoin", a-t-il déclaré lors d'une conférence à Kiev. Volodymyr Zelensky, président mué en chef de guerre, continue à jouir d'une grande popularité en Ukraine, même s'il doit fréquemment combattre certaines critiques au sujet, notamment, de la corruption qui mine les institutions du pays.
Elon Musk dit avoir empêché une attaque ukrainienne contre la flotte russe en 2022
Le milliardaire américain a raconté jeudi, sur son réseau social X, que Kiev, un jour de septembre 2022, avait demandé que le satellite Starlink soit activé "jusqu'à Sébastopol". Cette ville abrite la base de la flotte russe positionnée en mer Noire sur la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. Le milliardaire dit avoir refusé : "L'intention évidente était de couler la majeure partie de la flotte russe au mouillage." "Si j'avais accepté leur demande, alors SpaceX serait explicitement complice d'un acte de guerre majeur et d'une escalade du conflit", a conclu Elon Musk, alors qu'une biographie qui lui est consacrée évoque ses manœuvres dans cette guerre.
Une filière de recrutement russe démantelée à Cuba
Dix-sept personnes ont été arrêtées à Cuba en raison de leur lien présumé avec un réseau de trafic opérant depuis la Russie avec l'objectif de recruter des hommes pour faire la guerre en Ukraine, a annoncé le ministère de l'Intérieur cubain. Comme l'a rapporté CNN, les autorités du pays ont déclaré que les trafiquants du réseau recherchaient des personnes ayant un casier judiciaire. Lundi, le ministère des Affaires étrangères cubain avait annoncé avoir mis en lumière un réseau exploitant des Cubains vivant en Russie, "voire même certains à Cuba", et ce afin de les "incorporer aux forces militaires participant à la guerre en Ukraine".
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