Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 20 mars
L'Ukraine et la Russie ont fait état, mercredi 20 mars, de frappes ayant provoqué la mort de plusieurs civils de chaque côté de leur frontière commune, où les bombardements se sont multipliés ces derniers temps, poussant Vladimir Poutine à promettre d'assurer la "sécurité" dans les régions russes visées. Franceinfo fait le point sur les principales informations relatives au conflit russo-ukrainien.
Au moins quatre morts dans une frappe russe sur la ville de Kharkiv
Au moins quatre personnes ont été tuées et sept blessées dans une frappe russe en pleine journée sur Kharkiv, la deuxième ville du pays, a annoncé le gouverneur régional, Oleg Synegoubov. Le bilan risque de s'alourdir car une "dizaine de personnes pourraient être piégées dans les décombres", avait-il averti plus tôt à la télévision, relevant que, "selon les premières estimations, il s'agissait d'un missile de croisière".
Un corps a pu être dégagé et deux autres restaient bloqués sous les gravats, a poursuivi Oleg Synegoubov, d'après lequel deux blessés se trouvent dans un état grave. C'est un site industriel qui abritait "une imprimerie", une installation de production de meubles et de peinture qui a été touché, a signalé Serguï Bolvinov, un haut responsable local de la police.
Trois morts dans la région russe de Belgorod, selon les autorités locales
Dans la région russe de Belgorod, deux civils ont été tués et deux autres blessés près du village de Graïvoron, a affirmé Viatcheslav Gladkov. Le gouverneur local a évoqué un district frontalier cible d'attaques aériennes et d'incursions terrestres de groupes armés en provenance d'Ukraine. Depuis mercredi matin, la zone subit "des bombardements massifs", en particulier à partir de lance-roquettes multiples, a-t-il dit.
Plus tôt, le gouverneur avait fait état de la mort d'un civil à Belgorod, précisant que deux autres avaient été blessés, dont une adolescente de 17 ans. Des bâtiments d'habitation, une école et deux maternelles ont également été endommagés, selon lui. Aucun élève ou professeur ne s'y trouvait, les autorités régionales ayant décidé cette semaine de fermer à titre provisoire les établissements scolaires des zones frontalières face au risque de frappes.
De son côté, Vladimir Poutine, qui vient d'être reconduit dans ses fonctions, a promis mercredi d'"assurer la sécurité" des habitants des régions frontalières, dont celle de Belgorod, saluant leur "courage".
La présidence américaine se dit "confiante" sur l'aide de 60 milliards de dollars
A Kiev, où il était en visite officielle, le conseiller à la Sécurité nationale américain, Jake Sullivan, s'est pour sa part déclaré incapable de prédire si, et quand, le Congrès adopterait le programme d'aide militaire de 60 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine, toujours bloqué à la Chambre des représentants, dirigée par les républicains.
"Cela a déjà pris trop de temps. Je le sais, vous le savez", a déclaré Jake Sullivan lors d'une conférence de presse, aux côtés d'Andriy Yermak, chef de cabinet du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. "Je ne vais pas faire de prédictions sur le moment exact où cela se fera, mais nous travaillons pour que cela soit le plus tôt possible", a-t-il ajouté. Il a réitéré la position de la Maison Blanche, qui s'est dite "confiante" dans la possibilité de débloquer l'argent à un moment ou à un autre.
L'accord européen sur les importations agricoles ukrainiennes suspendu
L'accord trouvé mercredi entre les Etats de l'Union européenne et le Parlement européen pour plafonner à partir de juin certaines importations agricoles ukrainiennes a été suspendu mercredi en début d'après-midi, a appris Radio France auprès de la présidence belge du Conseil de l'Union européenne.
L'accord concerne des produits agricoles ukrainiens exemptés de droits de douane, comme les œufs, les volailles, le sucre ou encore l'avoine, le maïs et le miel. Selon des sources diplomatiques, c'est en raison de l'opposition notamment de la France, de la Pologne et de l'Italie, trois des plus grands pays agricoles de l'Union européenne, qu'un temps de réflexion supplémentaire est accordé. Ces pays veulent notamment avoir plus de temps pour étudier l'accord et obtenir le feu vert de leurs capitales.
Le CIO balaye les accusations russes de "racisme" et de "néonazisme"
Le Comité international olympique a estimé mercredi que le gouvernement russe était tombé "encore plus bas" en accusant l'organisation de "basculer dans le racisme et le néonazisme" après les restrictions imposées aux sportifs russes pour les JO de Paris 2024. "Cela dépasse tout ce qui est acceptable", a fustigé face à la presse Mark Adams, le porte-parole du président du CIO, l'Allemand Thomas Bach.
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