Guerre en Ukraine : la Russie juge "inacceptable" l'appel à bannir ses sportifs des Jeux olympiques de 2024

Article rédigé par Mathilde Goupil, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le ministre des Sports, Oleg Matytsin, lors d'une conférence de la Fédération d'athlétisme russe, à Moscou, le 28 février 2020. (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)
Le ministre russe des Sports, Oleg Matytsin, a dénoncé l'appel à bannir les athlètes russes, au lendemain d'une réunion où le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à une telle mesure.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé. 

Moscou a dénoncé l'appel à bannir les sportifs russes des Jeux olympiques de 2024. "La tentative de dicter les conditions d'une participation des sportifs dans les compétitions internationales, c'est absolument inacceptable", a déclaré le ministre russe des Sports, Oleg Matytsin, samedi 11 février. "Nous voyons actuellement une volonté non dissimulée de détruire l'unité du sport international", a-t-il poursuivi, cité par les agences de presse russes. La veille, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a estimé que la présence de sportifs russes aux Jeux de Paris serait "un signe de violence et d'impunité", tentant lors d'une réunion de convaincre des ministres des Sports de plusieurs pays.  

Des attaques massives contre l'Ukraine. La Russie a mené vendredi une attaque "massive" contre des sites énergétiques en Ukraine, selon les autorités ukrainiennes. "L'Ukraine a perdu temporairement 44% de ses capacités de génération d'énergie nucléaire, 75% des capacités de ses centrales thermiques et 33% de celles de ses centrales de cogénération", a détaillé le Premier ministre Denys Chmygal. "La grande majorité des Ukrainiens ont toujours accès au chauffage, à l'eau et l'électricité. (...) Il y a assez de ressources pour passer l'hiver", a-t-il toutefois ajouté. Au-dessus de Kiev, "10 missiles ont été abattus", a affirmé le maire Vitali Klitschko, indiquant qu'il n'y avait "pas de victimes" mais "des dégâts" sur le réseau électrique

Joe Biden va se rendre en Pologne. A quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe, le 24 février, la Maison Blanche a fait savoir que le président américain comptait se rendre en Pologne, pays frontalier de l'Ukraine, du 20 au 22 février. Sa porte-parole, Karine Jean-Pierre, a précisé qu'il y rencontrera le président polonais Andrzej Duda "pour parler de notre coopération bilatérale et de nos efforts collectifs pour soutenir l'Ukraine et renforcer les capacités de dissuasion de l'Otan".

La Russie revendique des progrès dans l'Est. Kiev dit depuis plusieurs jours s'attendre à une offensive importante de l'armée russe, qui a accru la pression le long de la ligne de front dans l'est du pays, où ses forces grignotent du terrain. Un responsable prorusse, Denis Pouchiline, a revendiqué vendredi des progrès au nord de Bakhmout, épicentre des combats, et à Vougledar, également cible d'une offensive.

Des missiles ont-ils survolé la Roumanie ? Kiev a affirmé que deux projectiles avait traversé l'espace aérien roumain (et donc de l'Otanà. Mais le ministère roumain de la Défense a démenti, assurant "qu'aucun missile" n'avait violé l'espace aérien. Selon Bucarest, un missile est cependant passé à 35 km du territoire roumain, ce qui a justifié l'envoi de deux avions de chasse. Le président ukrainien Volodmyr Zelensky a toutefois évoqué un "défi à l'Otan" de la part de la Russie.