Guerre en Ukraine : Joe Biden refuse que les Etats-Unis envoient des avions de combat F-16 à l'Ukraine

De son côté, Emmanuel Macron s'est montré moins tranché sur la question. "Rien n'est interdit par principe", a-t-il répondu à La Haye, à propos de l'hypothèse d'envoi d'avions de chasse sur le sol ukrainien.

Joe Biden, à Springfield (Virginie), aux Etats-Unis, le 26 janvier 2023.
Joe Biden, à Springfield (Virginie), aux Etats-Unis, le 26 janvier 2023. (ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Le président américain Joe Biden a annoncé, lundi 30 janvier, que les Etats-Unis n'enverraient pas d'avions de combat F-16 à l'Ukraine dans le cadre de sa guerre contre la Russie. "Non", a-t-il répondu de but en blanc lorsqu'un journaliste l'a interrogé à la Maison Blanche à ce sujet. De son côté, Emmanuel Macron s'est montré moins tranché sur la question. "Rien n'est interdit par principe", a-t-il répondu à La Haye, à propos d'éventuelles livraisons d'avions de chasse. Le président français a toutefois établi une liste de "critères" avant toute décision : une "demande formulée" par l'Ukraine, que cela ne "soit pas escalatoire" et "pas de nature à toucher le sol russe mais bien à aider l'effort de résistance" et que "ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française". Ce direct est maintenant terminé.

La France et l'Australie vont fournir des obus à l'Ukraine. Les deux pays ont signé un accord lundi 30 janvier qui prévoit la livraison de "plusieurs milliers d'obus de 155 mm (...) fabriqués en commun", a fait savoir le ministre des Armées français, Sébastien Lecornu. Son homologue australien, Richard Marles, a parlé d'un "projet de plusieurs millions de dollars [australiens]", mentionnant une "nouvelle coopération entre les industries de défense australienne et française"

La France assure apporter l'aide militaire réclamée par Kiev. "Nous répondons aux besoins exprimés par les Ukrainiens", a affirmé Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Sur franceinfo, la diplomate a expliqué que "les besoins exprimés à la France de façon prioritaire" sont "les besoins en matière d'artillerie et de défense anti-aérienne" ainsi que "des munitions et des véhicules de l'avant blindé".

La présidence ukrainienne accuse le CIO de promouvoir l'invasion russe. "Le CIO est un promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction", a écrit sur Twitter le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak. Car le CIO examine la possibilité d'autoriser la participation d'athlètes russes sous bannière neutre aux JO 2024. Selon lui, l'instance olympique "regarde avec plaisir la Russie détruire l'Ukraine".

Kiev dément toute avancée russe à Vougledar. Moscou a affirmé que ses troupes progressaient près de la ville, nouveau point chaud du front dans l'est de l'Ukraine, où les combats s'intensifient ces derniers temps. "L'ennemi n'a pas enregistré de succès et s'est replié. Nous n'avons pas perdu nos positions", a réagi un porte-parole de l'armée ukrainienne.

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22h49 : Les preuves des crimes de guerre commis par l'armée russe continuent de s'accumuler. Deux ONG ont publié aujourd'hui une nouvelle enquête, qui conclut que les forces d'occupation ont commis des meurtres, des "attaques intentionelles contre des civils" et des actes de torture dans les villes de Motyzhyn, Kopyliv et Severynivka, près de Kiev, entre février et avril 2022. Notre journaliste Valentine Pasquesoone détaille ce que décrit leur rapport.

22h43 : Les Etats-Unis n'ont pas l'intention d'envoyer des avions de combat F-16 à l'Ukraine : interrogé par un journaliste sur la question, Joe Biden a répondu "non". Il a, en revanche, annoncé qu'il se rendrait prochainement en Pologne, à une date encore indéterminée.

21h07 : La Norvège enverra des chars Leopard 2 à l'Ukraine "aussi vite que possible", affirme le ministre de la Défense norvégien. Ce dernier rappelle que l'Allemagne a évoqué l'échéance de la "fin mars". On ignore en revanche combien des 36 Leopard 2 qui équipent l'armée norvégienne prendront le chemin de l'Ukraine.

20h33 : Rappelons les principales infos de ce lundi :

• L'Assemblée nationale a commencé l'examen en commission du projet de réforme des retraites à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation. Le mouvement s'annonce suivi dans les transports : voici les prévisions de trafic pour demain.

• La mission d'audit demandée par le ministère des Sports estime que Noël Le Graët "n'a plus la légitimité nécessaire" pour occuper la présidence de la FFF, dont il s'est mis en retrait, notamment du fait de "son comportement avec les femmes".

• La livraison d'avions de combat à l'Ukraine est la nouvelle hypothèse qui fait débat parmi les alliés de Kiev. "Rien n'est interdit par principe", réponde Emmanuel Macron, qui souligne cependant la nécessité qu'ils ne risquent pas de "toucher le sol russe".

20h02 : Cette déclaration tombe bien, car notre journaliste Pierre-Louis Caron vient de publier un article sur cette épineuse question de la livraison d'avions à Kiev, un débat qui succède à celui sur les chars et qui divise tout autant les occidentaux. L'intérêt militaire est également discuté.



(RADOSLAW JOZWIAK / AFP)

19h59 : Emmanuel Macron, interrogé à La Haye sur l'hypothèse de l'envoi d'avions de combat à l'Ukraine, répond que "rien n'est interdit par principe". Mais le chef de l'Etat liste de nombreux critères qui devraient selon lui être réunis : une "demande formulée" par l'Ukraine, que cela ne "soit pas escalatoire" et "pas de nature à toucher le sol russe" et que "ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française".

19h55 : L'enjeu de cette réunion franco-australienne n'était pas que diplomatique : les deux pays ont annoncé qu'ils allaient livrer à l'Ukraine des obus fabriqués en commun par les deux pays. Les premières livraisons à l'armée ukrainienne sont attendus dès le premier trimestre de cette année.

17h58 : La Norvège compte envoyer des chars Leopard 2 à l'Ukraine "aussi vite que possible", a déclaré le ministre norvégien de la Défense, laissant entendre que ces livraisons pourraient intervenir fin mars. Le nombre de chars concernés n'a pas été confirmé.

14h45 : Faisons un nouveau point sur l'actualité :

L'avocate de la mère de Lucas, l'adolescent qui s'est suicidé début janvier, a annoncé l'organisation d'une marche blanche en mémoire du jeune garçon, dimanche 5 février à 14 heures, à Epinal (Vosges).

Quelque "1 000 à 2 000 'gilets jaunes'" et "200 à 400 éléments radicaux" sont attendus demain à Paris lors de la manifestation contre la réforme des retraites, d'après les renseignements territoriaux. Suivez notre direct.

• L'Ukraine dément que les troupes russes progressent, comme l'affirme Moscou, près de la ville de Vougledar, nouveau point chaud du front dans l'est de l'Ukraine où les combats s'intensifient ces derniers temps. Suivez notre direct.

• L'Organisation mondiale de la santé a maintenu le niveau d'alerte maximal pour la pandémie de Covid-19.

14h01 : "On ne peut plus entretenir nos champs parce qu'il y a des mines et des obus. Comment tenir une année de plus sans pouvoir récolter ?"

La guerre a déjà fait beaucoup de mal au secteur agricole l'année dernière en Ukraine, acteur majeur du commerce mondial de produits alimentaires. Et ce sera pire encore pour les récoltes de 2023. Notre reportage près de Kherson.

12h05 : Il est 12h05, c'est l'heure de faire un point sur l'actualité de ce lundi à la mi-journée :

• A la veille de la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation de 11 000 forces de l'ordre en France, demain.

• La Russie accuse Boris Johnson de mentir lorsqu'il affirme que Vladimir Poutine l'a personnellement menacé avant l'invasion de l'Ukraine, en février 2022.

• L'Organisation mondiale de la santé maintient le niveau d'alerte maximal pour la pandémie de Covid-19.

Le célèbre tableau Partie de bateau de Gustave Caillebotte, considéré comme un "Trésor National", intègre aujourd'hui le musée d'Orsay, à Paris.

11h34 : La Russie accuse Boris Johnson de mentir lorsqu'il affirme que Vladimir Poutine l'a menacé, avant l'invasion de l'Ukraine. Selon l'ancien Premier ministre britannique, interrogé par la BBC, le président russe lui aurait dit, en février 2022, "Boris, je ne veux pas vous heurter, mais un missile, ça prendrait seulement une minute".

11h21 : Au Sénat, mercredi, à 14h30, le président du Parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, prononcera une allocution en séance publique.

10h53 : La présidence ukrainienne hausse le ton contre le Comité international olympique, qui examine la possibilité d'autoriser la participation d'athlètes russes sous bannière neutre aux JO 2024. Kiev l'accuse d'être "un promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction". "Le CIO regarde avec plaisir la Russie détruire l'Ukraine et offre ensuite à la Russie une plateforme pour promouvoir le génocide" des Ukrainiens, a lancé le conseiller présidentiel Mykhaïlo Podoliak sur Twitter.

08h15 : "Boris, je ne veux pas vous heurter, mais un missile, ça prendrait seulement une minute" : dans un documentaire de la BBC diffusé ce soir, l'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson raconte que le président russe Vladimir Poutine l'a "en quelque sorte menacé" avant l'invasion de l'Ukraine, en février 2022.



(WIktor Szymanowicz / NurPhoto / NurPhoto via AFP)