À Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, Maxime Fait est de plus en plus inquiet. Ce pêcheur ne dispose pas de la licence délivrée par le Royaume-Uni. Pour lui, il est impossible de se déplacer dans les eaux britanniques, sa zone de pêche est donc très réduite. En temps normal, il pêche l'encornet, une espèce qui évolue au large, mais cette année, il a fallu se rabattre sur la coquille St-Jacques et acheter 20 000 euros d'équipements. "Notre métier, c'est d'aller pêcher au chalut du côté anglais ou du côté français, mais pas de faire 36 métiers", regrette-t-il."Se tirer une balle dans le pied"À quelques centaines de mètres du port, d'autres professions sont aussi dans l'attente, comme les marieurs. L'entreprise Marine SAS reçoit 7 000 tonnes de saumon écossais chaque année. Elle va donc souffrir si la France met à exécution ses menaces de sanctions envers les Britanniques. "Si demain, on empêche le poisson de rentrer sur le marché français, on va vraiment se tirer une balle de pied, il s'agit de plusieurs milliers d'emplois", estime Arnaud Delegorge, directeur général de l'entreprise. Tous les acteurs du monde de la pêche espèrent que les tensions s'apaiseront entre la France et le Royaume-Uni d'ici à mardi 2 novembre.