Brexit : Johnson appelle les députés britanniques à "se rallier" au nouvel accord, l'opposition rejette le texte
Boris Johnson et Jean-Claude Juncker ont annoncé, jeudi, avoir conclu un accord sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Ce qu'il faut savoir
Fumée blanche à Bruxelles. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, ont annoncé, jeudi 17 octobre, qu'un accord sur le Brexit avait été conclu entre l'UE et le Royaume-Uni, afin d'éviter un divorce brutal. Cet accord doit cependant être validé à la fois par les 27, réunis en Conseil européen jeudi et vendredi, ainsi que par le Parlement britannique, qui se prononcera samedi. Plusieurs partis britanniques ont d'ores et déjà appelé les députés à "rejeter" cet accord. Suivez notre direct.
Jean-Claude Juncker se félicite d'un accord "juste" et "équilibré". "Quand il y a de la volonté, il y a un accord", a tweeté le président de la Commission européenne, en saluant un accord "juste" et "équilibré" et recommandant aux chefs d'Etat et de gouvernement des 27 Etats de l'UE de l'approuver. "Je suis ravi de cet accord mais je suis très triste du Brexit", a-t-il ajouté face à la presse.
Boris Johnson annonce un vote pour samedi. Le Premier ministre britannique a annoncé sur son compte Twitter qu'un "excellent nouvel accord" avait été trouvé, permettant à son pays de "reprendre le contrôle". "J'espère que mes collègues à Westminster vont maintenant se rallier à cet accord, a-t-il ajouté dans l'après-midi. C'est maintenant qu'il faut faire cette sortie de l'Union européenne !"
Le Brexit n'est toujours pas entériné. L'accord doit être approuvé par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE. Mais surtout, le texte doit être voté par le Parlement britannique, où Boris Johnson ne dispose plus de majorité. Par ailleurs, les responsables du parti unioniste nord-irlandais DUP, dont les voix pourraient être indispensables, ont annoncé être opposés à cet accord. Idem pour les travaillistes du Labour et les Ecossais du SNP.
Macron se dit "toujours optimiste". A son arrivée à Bruxelles, Emmanuel Macron a salué "un accord positif pour l'Union européenne et le côté britannique". Il a appelé à "rester raisonnablement prudent", car "il convient de passer les prochaines étapes" à Bruxelles et à Londres. Le président français s'est dit "raisonnablement confiant" quant à une ratification par le Parlement britannique.
Une entrée en vigueur dès novembre ? Le nouvel accord pourrait entrer en vigueur le 1er novembre, selon le projet de conclusions du sommet de Bruxelles. Le chef des négociateurs de l'UE, Michel Barnier, a précisé que la période de transition durerait jusqu'à la fin 2020, avec éventuellement un ou deux ans supplémentaires si Bruxelles et Londres s'entendaient sur ce point.