Italienne enceinte des jumeaux d'une autre : que vont devenir les bébés ?
Un échange d'embryons dans le cadre d'une fécondation in vitro est survenu dans un centre médical de Rome.
Une erreur rarissime aux conséquences terribles. En Italie, une femme qui a bénéficié d'une fécondation in vitro porte depuis le mois de décembre les jumeaux d'une autre. L'erreur, un échange d'embryons, est survenue dans un centre médical de Rome. Le quotidien italien La Stampa, qui révèle l'information, se demande ce que vont devenir ces deux bébés, lundi 14 avril. La femme qui les porte ne peut plus avorter, le délai légal de dix semaines étant dépassé. Sera-t-elle considérée comme leur mère ? Eléments de réponse.
La femme qui accouche est la mère de l'enfant
"En Italie, la procréation médicalement assistée est encadrée par une loi très restrictive, écrit Europe1.fr, reprenant des informations du quotidien italien. Dans ce texte - la loi du 19 février 2004 n° 40 -, on peut lire que la femme qui accouche est considérée comme la mère de l’enfant, autrement dit il interdit la gestation pour autrui." Lorsque la femme qui porte ces jumeaux accouchera, elle sera donc considérée légalement comme leur mère, même si les embryons dont ils sont issus lui sont étrangers.
Un avortement thérapeutique impossible
Le couple qui a fourni les embryons a-t-il le droit de demander à la porteuse des jumeaux un avortement thérapeutique ? Non, si l'on en croit La Stampa. Il faudrait un motif médical et l'accord de la mère "porteuse" pour procéder à cette interruption volontaire de grossesse. Or, les fœtus sont en bonne santé.
Une modification de la loi nécessaire
Pour l'instant, l'identité des "vrais" parents de ces bébés n'est pas connue. L'avocat interrogé par La Stampa estime qu'en l'état, la femme qui aurait dû porter ces jumeaux ne dispose d'aucun recours. Il faudrait que le Parlement italien intervienne pour modifier la loi et autoriser la jeune femme qui porte les jumeaux à ne pas être considérée comme leur mère. "Et si cela était le cas, les juristes devraient alors s’interroger sur le droit à l’avortement d’une femme sur les enfants d’une autre", note Europe1.fr.
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