Crash EgyptAir : les familles reçues pour la première fois par le juge d'instruction
Les familles des victimes du crash du vol EgyptAir en mai 2016 ont été reçues par le juge d'instruction en charge du dossier pour la première fois ce vendredi 20 octobre.
Un an et demi d'attente : pour la première fois après le crash du vol MS804 d'EgyptAir, les familles sont reçues par un juge d'instruction. Jusque-là, elles n'avaient jamais pu faire un point complet sur l'enquête : "18 mois, c'est long. C'est long, et surtout, on est exaspérés par les preuves dissimulées par EgyptAir, par le comportement du gouvernement égyptien qui a mis neuf mois pour nous rendre les corps, et qui maintenant ne rend toujours pas les résultats d'une enquête", confie Sophie, membre de la famille d'une des victimes du crash.
17 alertes de maintenance
Le 19 mai 2016, l'avion décolle de l'aéroport parisien de Roissy direction Le Caire (Égypte), avec à son bord 66 passagers, dont 15 Français. Après trois heures de vol, il s'abîme en mer. L'État égyptien défend très vite l'hypothèse de l'attentat. Dans ce cas, c'est la sécurité de l'aéroport de Roissy qui serait en cause. Les enquêteurs français, eux, privilégient la thèse de l'accident, ce qui impliquerait la compagnie nationale EgyptAir. L'historique de l'avion dans les 24 heures qui précèdent son crash a pu être retracé. Il effectue cinq vols, 17 alertes de maintenance sont enregistrées : fumée dans la soute, problème de fusibles dans le cockpit. De leur côté, les autorités égyptiennes conservent les boîtes noires, et n'ont rien voulu révéler de leur contenu. Pour les parties civiles, l'Égypte mène une stratégie d'obstruction à l'enquête pour protéger sa compagnie nationale.
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