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Référendum en Catalogne : "On va faire un mur humain et il faudra nous déloger un par un"

L'intervention de la police, notamment à Barcelone et Gérone, pour empêcher le scrutin de dimanche renforce la détermination et la fierté des indépendantistes, aux yeux de l'Espagne et du monde. 

Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des incidents ont marqué, dimanche 1er octobre, l'intervention en force de la police pour empêcher la tenue du référendum d'autodétermination voulu par les séparatistes catalans.  (SUSANA VERA / REUTERS)

L'intervention de la police, notamment à Barcelone et Gérone, pour empêcher le réferendum du dimanche 1er octobre renforce la détermination et la fierté des indépendantistes. Avant même l'annonce d'un résultat, ils estiment avoir réussi à plaider leur cause, auprès de l'Espagne et du monde. 

>>>En direct, les événements autour du référendum voulu par les séparatistes catalans

La répression policière renforce la détermination des indépendantistes : un reportage à Barcelone d'Isabelle Labeyrie

À Barcelone, Ramon a voté en faveur de l'indépendance dans son quartier de Sant Gervasi. Il a mis son bulletin dans l'urne sans rencontrer de problème, mais il est furieux de la réaction des forces de l’ordre, vue ailleurs. Il dit éprouver une sensation de rejet total.

Il y en a marre que l’État utilise sa force répressive et son potentiel policier pour réprimer une population qui veut voter de façon pacifique et libre.

Ramon, un Barcelonais en faveur de l'indépendance

à franceinfo

Ramon précise qu'il ne veut commettre aucune violence, mais qu'il ne se laissera pas intimider : "On va faire un mur humain et ils devront nous évacuer un par un".

Des manifestations "depuis sept ans"

Plus les télévisions et les réseaux sociaux diffusent des images désastreuses de la répression, plus la détermination des indépendantistes se renforcent. Leur fierté et l'émotion d'avoir pu voter s'affichent aussi en fin de journée. Lydia rappelle qu'elle a manifesté "pour ça", tous les ans, depuis sept ans. Ils n’en ont jamais tenu compte, dit-elle, à l'adresse des dirigeants à Madrid. "Ils ne vont pas admettre qu’on est nombreux. Ils vont dire que ça ne compte pas, mais moi, j’y crois à ce scrutin", affirme-t-elle, face au défi relevé. 

Il y a trois mois, on nous disait qu’il n’y aurait pas d’urnes, pas d’électeurs, pas de bureaux de vote. Mais on est tous là. Il y a les urnes, le bulletin. Et moi, je suis là, je vote.

Lydia, à Barcelone

à franceinfo

Les votants favorables à l'indépendance de la Catalogne ont aussi remarqué les recommandations faites à leurs ressortissants par des ambassades, notamment la représentation française en Espagne.

Avant même la publication d'un quelconque résultat, ce qui compte pour les indépendantistes, c’est bien la bataille de l’image. Ils estiment l'avoir gagnée, en Espagne et sur la scène européenne. 

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