Chlordécone aux Antilles : "Les empoisonneurs doivent être jugés et condamnés", exige le secrétaire général du syndicat guadeloupéen CGTG
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en Martinique et en Guadeloupe pour protester contre la possible prescription d'une plainte déposée il y a 14 ans pour empoisonnement au chlordécone.
"Les empoisonneurs doivent être jugés et condamnés à de la prison ferme", a exigé samedi 27 février sur franceinfo Jean-Marie Nomertin, secrétaire général du syndicat guadeloupéen CGTG, alors que plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en Martinique et en Guadeloupe pour protester contre la possible prescription d'une plainte déposée il y a 14 ans pour empoisonnement au chlordécone.
"Ceux qui ont pollué, ceux qui sont dans le secteur de l'import export, qui de manière consciente, voulue et organisée, nous ont empoisonnés et qui nous tuent à petit feu, ces gens-là doivent être mis en examen, jugés et condamnés à la prison ferme. Ils doivent indemniser chaque salarié", ajoute Jean-Marie Nomertin.
"La décontamination est possible"
"Le ministre Olivier Véran a dit que la chlordécone est une saloperie. Il faut donc se demander qui est à l'origine de cette saloperie. Il est hors de question que l'État paye. Sinon c'est encore nous, avec nos impôts, qui vont nous indemniser nous-mêmes", explique le syndicalsite.
"Ce sont ceux qui nous ont empoisonnés et nous tuent à petit feu qui doivent payer les conséquences de leurs actes."
Jean-Marie Nomertinà franceinfo
"Il faut ensuite que l'État décontamine le sol, car la décontamination est possible. Aujourd'hui, à chaque pluie diluvienne, l'eau est contaminée au chlordécone. Mais combien d'hectolitres d'eau contaminée va-t-on ingurgiter avant que l'Agence régionale de santé prenne une décision ?", conclut le secrétaire général du syndicat guadeloupéen CGTG.
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