MaPrimeRenov' : "La réalité du marché ne nous permet pas d'atteindre ces objectifs", s'inquiètent des artisans avant la mise en place du nouveau dispositif

A partir du 1er janvier 2024, le dispositif d'aide aux travaux de rénovation énergétique se renforce avec des règles plus contraignantes.
Article rédigé par Olivier Emond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un artisan réalise l'isolation de la façade d'un bâtiment dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, à Auch (Gers), le 30 janvier 2018. (SEBASTIEN LAPEYRERE / MAXPPP)

La version 2024 de MaPrimeRenov' est-elle trop ambitieuse ? Le dispositif gouvernemental de subvention des travaux de rénovation énergétique se renforce à partir du 1er janvier, avec notamment une conséquente enveloppe supplémentaire de quelque 1,6 milliard de plus, mais aussi des nouvelles règles plus contraignantes, dont les artisans s'inquiètent. 

L’ambition du gouvernement est de favoriser les travaux d’ampleur faits par les particuliers. Pour cela, les aides, modulées selon les revenus, se concentrent sur les bouquets de rénovations, comme refaire toute l’isolation du sol au plafond en passant par le chauffage, par exemple. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 200 000 rénovations globales en 2024.

Un reste à charge trop important

Un projet louable mais risqué, selon Jean-Christophe Repon, le président de la Capeb, représentant des petites entreprises du bâtiment : "Il y a un reste à charge trop important. Il y a souvent des difficultés à faire des travaux de rénovation dite globale puisqu'on est souvent en site occupé. On voit bien que la réalité du marché et de la performance énergétique ne nous permet pas d'atteindre ces objectifs si on ne valorise que l'offre globale", regrette-t-il.

Autre grief de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment : l’obligation pour les entreprises d’être certifiées RGE, "reconnu garant de l'environnement", pour pouvoir mener les travaux : "L'agrément est complexe. Donc on dit au gouvernement : 'Permettez à ces entreprises de compétences d'accéder à ce marché et venez faire un certificat de fin de chantier pour dire que le travail est bien aux normes, dans les règles de l'art et atteint bien les objectifs.'" Ce changement permettrait, selon le syndicat, à 600 000 artisans ou petites PME de répondre aux demandes.

Inquiétudes autour de la version 2024 de MaPrimeRenov' : le reportage d'Olivier Emond

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