Le Parlement européen adopte la loi de restauration de la nature
336 voix pour, 300 contre, 13 abstentions. Les eurodéputés ont donné leur feu vert, mercredi 12 juillet, à un projet de loi visant à restaurer les écosystèmes. A un an des élections européennes, ce texte-phare du Pacte vert de l'UE était devenu l'emblème d'une bataille politique. Cette législation, proposée mi-2022 par Bruxelles, vise à imposer aux Etats des objectifs contraignants de restauration des terres et espaces marins abîmés par la pollution ou l'exploitation intensive, pour préserver la biodiversité, dans la lignée de l'accord de la COP15 à Montréal. "Première victoire pour la restauration de la nature !" a ainsi salué l'eurodéputée insoumise Manon Aubry. Une adoption "de haute lutte", souligne Pascal Durand, l'eurodéputé écologiste.
Le texte était en effet combattu par les élus de droite et d'extrême droite qui cherchait à le bloquer. Comme pour d'autres textes du Pacte vert, les conservateurs disaient s'inquiéter de l'impact pour l'agriculture, la pêche ou les énergies renouvelables. "Restaurer la nature ne doit pas signer l'arrêt de mort de toute production économique, industrielle, forestière et agricole en Europe", martelait la Française Anne Sander (Les Républicains).
Dans une manifestation concurrente, une centaine de militants pour le climat emmenés par Greta Thunberg ont au contraire défendu le projet. "Pour atténuer crise climatique et perte de biodiversité, nous devons restaurer davantage la nature. La science l'a prouvé", a déclaré à l'AFP la jeune militante suédoise, espérant un vote "le plus large possible" en faveur du texte. Les eurodéputés vont désormais devoir négocier le contenu avec les Etats membres.
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