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Le gouvernement suspend les permis de forages de Shell en Guyane

GUYANE - La ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq, a annoncé mercredi 13 juin la remise à plat des permis de forage exploratoires de Shell au large de la Guyane française.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La ministre de l'Ecologie Nicole Bricq a annoncé mercredi 13 juin la remise à plat des permis de forage de Shell en Guyane. (GEORGES GOBET / AFP)

Première décision choc pour la nouvelle ministre de l'Ecologie. Nicole Bricq a annoncé mercredi 13 juin la "remise à plat" des permis de forage exploratoires de Shell au large de la Guyane française. Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a été associé à cette décision.

Dans un communiqué commun publié en fin de journée, les deux ministres estiment que "la prise en compte des problématiques d'environnement" dans le la cadre de ce projet n'était "pas satisfaisante""Le gouvernement ne remet pas en cause la recherche sur les gisements guyanais, mais souhaite réformer en profondeur le code minier", ajoutent-ilsCe dernier est jugé "inadapté et obsolète".

Shell stupéfait, les ONG safisfaites

Shell dispose d'un permis, au nom de "Guyane Maritime", de recherche de pétrole au large des côtes guyannaises. Accordé en 2001 ce permis de recherche avait été prolongé à trois reprises et arrive à expiration à 2016. Le groupe n'attendait plus que les arrêtés préfectoraux de prescription technique pour démarrer.

Le groupe pétrolier français a fait part de stupéfaction. "C'est vraiment très surprenant si l'on considère le soutien qu'il y a eu à ce projet au niveau régional en Guyane, et compte tenu de l'opportunité majeure que cela représente pour la France et pour la Guyane française en particulier", a déclaré un porte-parole de Shell France.

 A l'inverse, les ONG environnementales ont accueilli la nouvelle avec satisfaction. "Nous, à Guyane Nature Environnement, nous sommes satisfaits de voir que le nouveau gouvernement a pris les choses au sérieux", s'est réjouit Christian Roudgié. Il a rappelé qu'il n'y avait "toujours pas de filet de sécurité" pour qu'on applique "effectivement le principe du pollueur payeur en cas de catastrophe majeure comme les marées noires".

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