COP28 : Agnès Pannier-Runacher salue "un bon accord"

Alors qu'un accord a été trouvé mercredi à la COP28 de DubaÏ, la ministre de la Transition énergétique invitée sur franceinfo refuse toutefois d'utiliser le mot "historique".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Agnès Pannier-Runacher le 11 décembre 2023 (MARTIN DIVISEK / EPA)

"C'est un bon accord", estime la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher mercredi 13 décembre sur franceinfo après l'accord trouvé à l'issue de la COP28 à Dubaï. "Pour la première on obtient la sortie des énergies fossiles et j'insiste, il s'agit d'une sortie des énergies fossiles. Faire une 'transition en dehors de', c'est bien de ça qu'il s'agit", assure-t-elle.

Pourtant, le terme "sortie" n'a pas été retenu dans l'accord. Ce terme a été rejeté par l'Organisation des pays producteurs de pétrole. Le texte prévoit une "transition hors des énergies fossiles". L'autre formule envisagée puis rejetée était la suivante : "'Sortir de manière organisée en dehors de'. Donc, c'est un synonyme qui a permis de réunir l'ensemble des pays autour de cet objectif qui pour la première fois est formulé dans une COP, de ne plus utiliser d'ici 2050 les énergies fossiles", argumente Agnès Pannier-Runacher. Ainsi, la ministre en déduit que cela revient au même.

Les négociations "n'ont pas été faciles"

Contrairement au Danemark par exemple, Agnès Pannier-Runacher ne veut pas utiliser le mot "historique" pour qualifier cet accord parce qu'il "faut entendre ce que les pays en développement nous ont dit : 'C'est bien mais il faut aller plus loin'". Le compromis trouvé à la 28e Conférence des parties pour le climat reste "important", estime-t-elle. Car il est soutenu par "des pays producteurs de pétrole, que des pays très dépendants des énergies fossiles dans leur mix énergétique". Mais Agnès Pannier-Runacher concède que les négociations n'ont "pas été faciles, qu'il y a eu énormément de tensions".

La ministre de la Transition énergétique rappelle que l'organisation de cette grande conférence mondiale sur le climat à Dubaï avait engendré beaucoup de scepticisme. D'autant plus que le président de la COP28, Sultan Al-Jaber, dirige une compagnie pétrolière. "Personne n'aurait imaginé il y a dix mois quand la présidence est prise par les Emirats arabes unis, qu'on aurait pu avoir cet accord", se félicite-t-elle tout en soulignant qu'"il ne faut pas baisser la garde pour tenir le scénario d'un degré cinq, il va falloir accélérer". L'Accord de Paris signé en 2015 a fixé comme objectif de maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale "bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels" et de poursuivre les efforts "pour limiter l'augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels".

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