Cuba : "Le véritable chef reste Raul Castro" selon Zoé Valdés
Zoé Valdés est l'invitée du Soir 3. L'occasion pour cette romancière, très critique sur les mandats des frères Castro, de revenir sur la situation de Cuba.
Née en 1959 à La Havane, Zoé Valdés est une romancière cubaine exilée en France depuis près d'une vingtaine d'années. Sur son pays de naissance, elle porte un regard très critique notamment sur les décennies dirigées par les frères Fidel et Raul Castro. Un pouvoir responsable de la situation sociale de Cuba. "Je ne me sens pas nostalgique de Cuba. j'ai échappé au manque de liberté, à la censure également lorsque je travaillais pour une revue de cinéma", explique-t-elle. Si elle s'estime "privilégiée" à côté des l'important nombre des "boat people", contraint de quitter l'île par la mer au péril de leurs vies, elle affirme néanmoins que l'exil reste "une punition".
"C'est comme la mafia"
Cuba tourne désormais une page. De là à voir l'officialisation de la prise de fonction de Miguel Diaz-Canel comme la fin d'une histoire marquée par les frères Castro ? "Non, je ne crois pas", tranche la romancière. "C'est peut-être la fin d'une façon de faire les choses, mais je pense que les choses vont rester les mêmes. Le véritable chef reste le chef du parti communiste, c'est-à-dire Raul Castro. Il va le rester, tout comme son fils, Alejandro Castro Espin, est le chef des Armées voire son gendre qui est à la tête de l'Économie. Tout cela va rester en famille". Un procédé qui pousse Zoé Valdés à le comparer à un autre système : "comme dans la mafia".
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