Nucléaire nord-coréen : un porte-avions américain et sa flotte font route vers la Corée du Nord
Après les frappes en Syrie, les Etats-Unis de Donald Trump montrent les muscles sur le dossier du nucléaire nord-coréen.
Donald Trump montre ses muscles. Moins de 48 heures après avoir frappé une base aérienne syrienne, pour punir le régime Assad d'une attaque chimique présumée, les Etats-Unis ont décidé samedi 8 avril de passer à l'offensive sur le dossier du nucléaire nord-coréen. Un porte-avions américain et sa flotte font ainsi route vers la péninsule coréenne, a révélé le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique.
Il a mentionné clairement la menace nucléaire nord-coréenne. "La menace numéro un dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches) en vue de disposer d'armes nucléaires", a exposé le commandant Dave Benham. , "Par mesure de précaution", l'armée américaine a donc déployé dans le Pacifique un groupe aéronaval autour du porte-avions USS Carl Vinson, avec un escadron aérien, deux destroyers lanceurs de missiles et un croiseur lanceur de missiles.
Le USS Carl Vinson, qui faisait route vers l'Australie, a été détourné vers les côtes de Corée du Nord. Y aura-t-il de nouvelles frappes? pic.twitter.com/lhBgv24Jrw
— jean-eric branaa (@BranaaJean) 9 avril 2017
Capable de frapper les Etats-Unis d'ici moins de deux ans
La Corée du Nord a réalisé cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites décortiquées par les experts de "38 North" suggèrent que le régime de Pyongyang serait en train de préparer un sixième essai. Selon les services de renseignement américains, la Corée du Nord pourrait être à même de disposer d'un missile à tête nucléaire capable de frapper le sol américain d'ici moins de deux ans.
Jeudi et vendredi, Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ont longuement discuté en Floride, et le président américain aurait demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-Un pour que celui-ci cesse son programme d'armement nucléaire. Le président américain a cependant d'ores et déjà menacé le régime de Pyongyang d'une action unilatérale, et cette menace paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonnée jeudi soir sur une base aérienne syrienne.
Samedi la Corée du Nord a d'ailleurs qualifié cette attaque américaine en Syrie d'"acte d'agression intolérable". Selon plusieurs analystes, ces frappes américaines en Syrie constituaient en fait aussi un message clair à destination de Pyongyang.
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