Corée du Nord : Kim Jong-un a examiné des images de sites militaires sud-coréens et américains après le lancement d'un satellite

Après avoir réussi à placer en orbite un satellite militaire espion au début de la semaine, Pyongyang a annoncé qu'il fonctionnait, ce que Séoul dément.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, au Centre de contrôle général de Pyongyang, en Corée du Nord, le 24 novembre 2023. (STR / KCNA / KNS / AFP)

Le satellite lancé par la Corée du Nord a fourni ses premières images. Kim Jong-un a examiné des images prises par le premier satellite nord-coréen de "régions ciblées", dont celles de la base militaire américaine de Pearl Harbor, à Hawaï, et différents sites en Corée du Sud, a annoncé samedi 25 novembre l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA.

L'agence a rapporté que le dictateur nord-coréen avait examiné des images prises par son satellite espion, baptisé "Malligyong-1", au-dessus de l'Etat américain d'Hawaï vers 5 heures du matin (21 heures à Paris), dont celles "d'une base navale à Pearl Harbor, de la base aérienne de Hickam à Honolulu".

Des images des "principales régions ciblées"

Kim Jong-un a également regardé des images satellites prises vers 10 heures du matin (2 heures à Paris) samedi, selon Pyongyang, au-dessus de la cité portuaire sud-coréenne de Busan où était visible le porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Carl Vinson.

Le bâtiment de guerre américain est arrivé dans la base navale de Busan mardi, selon l'armée sud-coréenne. KCNA a également rapporté que Kim Jong-un avait examiné des images des "principales régions ciblées" de la péninsule coréenne, en particulier Séoul, Pyeongtaek, Osan, Mokpo et Gunsan, au Sud, où se trouvent des bases militaires sud-coréennes et américaines.

Fin d'un accord censé apaiser les tensions

Pyongyang avait déclaré mardi avoir réussi à placer en orbite un satellite militaire espion. La Corée du Sud avait estimé qu'il était trop tôt pour affirmer que le satellite fonctionne. Selon les experts, la mise en orbite d'un satellite espion opérationnel optimiserait la quête de renseignements nord-coréenne, en particulier sur son rival du Sud, en ayant accès à des données cruciales dans la perspective d'un conflit militaire.

La mise en orbite de ce satellite a entraîné la suspension, partielle par le Sud et totale par le Nord, d'un accord militaire conclu, il y a cinq ans, pour apaiser les tensions bilatérales. Vendredi, les plus hauts diplomates de Corée du Sud, du Japon et des Etats-Unis ont "fermement condamné le lancement pour son effet déstabilisateur sur la région", a déclaré le département d'Etat américain dans un communiqué.

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