Pyongyang "ne peut pas faire confiance à l'enquête de la police malaisienne" sur l'assassinat à Kuala Lumpur de Kim Jong-nam, demi-frère en exil du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a déclaré lundi 20 février l'ambassadeur de la Corée du Nord. "Sept jours se sont écoulés depuis [les faits], mais il n'y a aucune preuve indubitable sur la cause de la mort, et pour le moment, nous ne pouvons pas faire confiance aux investigations de la police malaisienne", a déclaré l'ambassadeur nord-coréen, Kang Chol, à des journalistes à l'extérieur de l'ambassade.L'ambassadeur avait été convoqué, plus tôt dans la journée, au ministère malaisien des Affaires étrangères après avoir affirmé que l'enquête malaisienne était politiquement motivée et accusé Kuala Lumpur de s'associer aux "forces hostiles" à la Corée du Nord. Le ministère des Affaires étrangères malaisien a rejeté ces accusations et annoncé qu'il rappelait son ambassadeur en Corée du Nord.La Corée du Sud pointe son voisin du NordLa police malaisienne avait initialement informé l'ambassade de la Corée du Nord qu'un ressortissant possédant un passeport diplomatique était mort de cause naturelle, a affirmé Kang Chol, selon une traduction en anglais de ses propos. L'ambassadeur a aussi accusé des policiers d'avoir battu le fils adolescent d'un suspect nord-coréen arrêté à Kuala Lumpur la semaine dernière dans le cadre de cette affaire.Cinq ressortissants nord-coréens sont soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat de Kim Jong-nam, apparemment empoisonné le 13 février à l'aéroport international de Kuala Lumpur, où il devait prendre un avion pour Macao. La Corée du Sud a pointé du doigt son voisin du Nord, citant un "ordre permanent" de Kim Jong-un pour éliminer son demi-frère, et une tentative d'assassinat manquée en 2012, après que Kim Jong-nam avait critiqué le régime le plus fermé au monde.