Démission des députés Renaissance du groupe d'amitié France-Azerbaïdjan : "Marquer mon désaccord face à ces événements", dit Bertrand Sorre

Le député Renaissance de la 2e circonscription de la Manche explique qu'il ne peut "cautionner ces interventions armées", de l'Azerbaïdjan. Des événements qui "ne correspondent ni à mes valeurs, ni à mes engagements", ajoute-t-il.
Article rédigé par franceinfo
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Bertrand Sorre, député Renaissance de la 2e circonscription de la Manche, en juin 2022. (S?BASTIEN MUYLAERT / MAXPPP)

"C'est assez symbolique, puisque malheureusement cela ne va pas arrêter le processus en cours", a réagi Bertrand Sorre, député Renaissance de la 2e circonscription de la Manche, après l'annonce vendredi dans un communiqué de la démission des députés Renaissance du groupe d'amitié France-Azerbaïdjan à l'Assemblée nationale, après l'offensive de l'Azerbaïdjan entamée le 19 septembre dans le Haut-Karabakh. En quelques jours, 93 000 personnes, soit plus des trois quarts des 120 000 habitants officiels du territoire, ont quitté leur foyer, selon le dernier décompte publié par Erevan. 

Contre "cette volonté de s'approprier des territoires"

"Pour autant, dans ma fonction de député et aussi d'homme, je ne peux cautionner ces interventions armées [de l'Azerbaïdjan] et cette volonté de s'approprier des territoires", déclare Bertrand Sorre, qui était jusqu'ici le vice-président du groupe d'amitié. "Je n'ai pas d'Arméniens sur ma circonscription donc en prenant cette décision, je n'ai pas d'enjeu de plaire politiquement à une quelconque diaspora."

"Cette décision, c'est un refus de voir ces manières de s'approprier un territoire, même s'il y a un contentieux, même s'il y a une histoire entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui date de plus de 100 ans sur ce territoire du Haut-Karabakh", ajoute Bertrand Sorre. "J'ai souhaité marquer mon désaccord face à ces événements qui, à mon sens, ne correspondent ni à mes valeurs, ni à mes engagements."

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