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Centrafrique : Faustin-Archange Touadera, le candidat surprise élu président

La Centrafrique un nouveau président. Il s'appelle Faustin-Archange Touadera et était le dernier Premier ministre de l'ex-président François Bozizé renversé en 2013. C'est lui qui a remporté le second tour de l'élection présidentielle organisé dimanche dernier avec 62.7 % des suffrages.
Article rédigé par Anthony Fouchard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (austin-Archange Touadéra, le nouveau président de la Centrafrique, ici en 2013 © REUTERS / Luc Gnago)

Faustin Archange Touadera, c'était le candidat surprise. Taciturne, discret, peut-être un peu trop, l'homme a su tout au long de sa carrière s'appuyer sur des réussites tangibles. Professeur de mathématique, puis député, c'est François Bozizé, l'ancien président déchu, qui ira le débaucher de son poste de recteur à l'université pour le nommer Premier ministre, de 2008 à 2011. C'est sous son mandat qu'il va "bancairiser" les salaires des fonctionnaires. Une action, qui est restée gravée dans la mémoire des Centrafricains qui voit en lui un financier compétent. Et pourtant, l'argent, c'est ce qui lui a fait cruellement défaut lors de sa campagne. Candidat indépendant, il a dû faire avec les moyens du bord. Peu importe, Touadéra a su rallier les déçus du premier tour de l’élection à sa cause et a finalement emporté la magistrature suprême.

Réconcilier les communautés avant de reconstruire le pays

A 59 ans, Touadéra, issu de la société civile, va avoir la lourde tâche de renouer avec le peuple, et engager une réelle réconciliation entre les communautés, avant même de s'atteler à la reconstruction du pays, totalement détruit après trois ans de violences. 

Son adversaire Anicet Dologuélé a dénoncé un scrutin truqué, des fraudes massives et organisées, mais n'a pas souhaité contester les résultats. Pour ne pas replonger "le pays dans le tourment" a-t-il dit.

 

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