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Boeing disparu : la colère des familles chinoises

"Impardonnable, coupable, méprisable"... Le comité des familles des 154 victimes chinoises du vol MH 370, dont la perte corps et biens a été annoncée hier par le Premier ministre de Malaisie, descend manifester dans la rue. Après 17 jours d'attente, les autorités malaisiennes ont affirmé lundi soir que l'appareil s'était bel et bien abîmé en mer pour des raisons qui restent encore mystérieuses...
Article rédigé par Philippe Reltien
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jason Lee Reuters)

"Des
bourreaux criminels"... C'est ce qu'on entendait lundi soir dans le couloir
de l'hôtel Lido à Pékin, où sont rassemblées les proches des passagers du vol
MH 370. C'est ce qu'on entend maintenant scander dans la rue. Plusieurs
dizaines de familles, regroupées en comité, sont parties à pieds manifester aux
cris de "Rendez-nous nos proches" dans le quartier des ambassades,
sur l'avenue Liangmiaqiao.  Le coin de la rue de l'ambassade de Malaisie
est coupé par un cordon policier.

Les familles
ont ému l'opinion générale. Sur des pancartes et des teeshirts imprimés dans la
nuit, on lit "Mon chéri, je ne peux pas imaginer vivre sans toi". Mais
aussi ce qui est écrit dans le communiqué du comité "Compagnie, gouvernement,
armée malaisienne, coupables, impardonnables, méprisables, pour avoir anéanti
physiquement et mentalement les parents des 154 passagers chinois, pour avoir
retardé et fait divaguer les sauveteurs. Si nos êtres chers ont perdu la vie à
cause de ça, ils seront considérés comme les vrais bourreaux qui les auront tués."

Les recherches interrompues

Mardi matin, le patron de Malaysia Airlines s'est dit profondément peiné de devoir
confirmer l'information donnée la veille par le Premier ministre malaisien Najib Razak selon laquelle l'avion s'était bien abîmé en mer. Il a affirmé renouveler le soutien de la compagnie aux
proches des disparus. Un soutien financier et psychologique. Il a aussi indiqué qu'on ne savait toujours pas comment ni pourquoi le Boeing 777 qui
devait relier Kuala Lumpur à Pékin le 8 mars dernier avec 239 personnes à son
bord avait disparu dans les profondeurs de l'océan Indien. 

Les recherches pour retrouver d'éventuels débris à la surface de l'eau ont dû être interrompues mardi en raison des vents violents, accompagnés de fortes pluies, qui s'abattent au large. Elles ne reprendront pas avant 24h au moins.

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