: Vidéo Séisme au Népal : et maintenant, la crainte des épidémies
L'Unicef souligne que la situation au Népal constitue "un terreau idéal pour les maladies". Reportage à Katmandou.
Huit jours après le violent séisme qui a frappé le Népal, samedi 25 avril, les ONG sur place craignent désormais la propagation d'épidémies dans le pays. Or, le temps presse pour mettre en œuvre les mesures nécessaires afin de protéger la population, notamment pendant la mousson, a prévenu samedi Rownak Khan, un responsable de l'Unicef, le fonds des Nations unies pour l'enfance.
"Les hôpitaux débordent, l'eau se fait rare, des corps restent enterrés sous les décombres et les gens continuent de dormir à la belle étoile... Cela constitue un terreau idéal pour les maladies", a mis en garde Rownak Khan. Selon l'Unicef, trois millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire, et plus de 130 000 bâtiments d'habitation ont été détruits.
Le souvenir de Haïti encore dans les mémoires
Selon l'Organisation mondiale de la santé, certains hôpitaux des régions les plus éprouvées par le séisme ont été totalement détruits. Le système de santé ne manque pas de personnel, mais d'équipements et de fournitures, précise l'Unicef. Les besoins les plus urgents concernent les équipements médicaux, l'eau potable, les sanitaires et les abris, a précisé Chris Tidey, porte-parole de l'Unicef.
"Quand la saison de la mousson débutera, la situation risque de devenir vraiment compliquée", souligne Chris Tidey, qui n'exclut pas une deuxième crise dans quelques mois, si les moyens nécessaires ne sont pas mis en œuvre. A Haïti, après le tremblement de terre dévastateur de janvier 2010, qui a fait plus de 250 000 morts, le pays a ainsi été ravagé par des épidémies, de choléra entre autres, qui ont tué plusieurs milliers de personnes supplémentaires.
"La situation est critique"
Une équipe de France 3 s'est rendue dans un centre de secours où les équipes médicales vaccinent toute la journée pour éviter les maladies, alors que les conditions sanitaires sont très inquiétantes. "Ici, dans notre communauté, nous redoutons de contracter des maladies contagieuses, alors nous sommes venus nous faire vacciner de façon préventive", explique une mère.
A Katmandou, une équipe de secouristes chinois désinfecte les tentes où sont logés les rescapés de la catastrophe. "Le risque d’épidémie est sous contrôle, mais la situation est critique et ne doit pas être sous-estimée. Il fait très chaud, les cadavres se décomposent. Le risque d'une flambée épidémique à grande échelle demeure élevé", reconnaît un médecin chinois.
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