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Les autorités du Sri Lanka ordonnent de tirer à vue pour réprimer les émeutes

"Les forces de sécurité ont reçu l'ordre de tirer à vue sur quiconque pillera des biens publics ou attentera à la vie" d'autrui, a déclaré le ministère de la Défense. L'état d'urgence est décrété au Sri Lanka depuis vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un bus incendié après les manifestations au Sri Lanka, le 10 mai 2022, à Colombo. (PRADEEP DAMBARAGE / NURPHOTO / AFP)

La violence monte d'un cran au Sri Lanka. Le ministère de la Défense a ordonné, mardi 10 mai, à ses troupes, de tirer à vue sur les personnes impliquées dans des pillages ou des violences, au lendemain d'actions de manifestants anti-gouvernementaux contre les domiciles d'élus du parti au pouvoir. "Les forces de sécurité ont reçu l'ordre de tirer à vue sur quiconque pillera des biens publics ou attentera à la vie" d'autrui, a déclaré le ministère.

Le gouvernement sri-lankais a déployé des dizaines de milliers de militaires – armée de terre, marine et aviation – pour patrouiller dans les rues agitées de la capitale, Colombo et ailleurs, au lendemain d'une journée de violences. La police a déclaré mardi que huit personnes, dont deux policiers, ont été tuées durant une flambée de violences la nuit précédente. Au total, 65 bâtiments d'habitation ont été endommagés, dont 41 ont brûlé, et 88 voitures et bus ainsi que des centaines de deux-roues ont été détruits, selon la même source.

Le Sri Lanka, qui compte 23 millions d'habitants, est sous état d'urgence depuis vendredi, ce qui donne des pouvoirs élargis aux militaires pour arrêter des suspects. Le gouvernement a également décrété un couvre-feu de deux jours, après l'attaque lundi par des partisans du pouvoir contre une manifestation pacifique, blessant 219 personnes. Le pays est secoué depuis plusieurs semaines par des manifestations quotidiennes contre le gouvernement du président Gotabaya Rajapaksa après plusieurs mois de pénuries marquant la plus grave crise économique depuis l'indépendance en 1948.

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