En Chine, des cadavres volés pour être mariés
Voler des dépouilles de femmes pour les marier à des célibataires défunts... Une tradition qui renaît en Chine rurale a accru les pillages de tombes.
Il ne fait pas bon mourir célibataire en Chine. Les fantômes solitaires portant malheur à leur famille, une tradition veut qu'on marie le disparu avec un autre cadavre. Conséquence : la cote de la dépouille de femme augmente, rapporte l'hebdomadaire britannique The Economist (article traduit par Le Courrier international).
La fête de Qingming, c'est un peu la Toussaint des Chinois, lorsque les parents des morts viennent entretenir les tombes. "C’est également la meilleure période pour les 'mariages de fantômes' et l’époque la plus lucrative pour les pilleurs de tombes", relève l'hebdomadaire.
"Le prix des dépouilles fraîches a grimpé d’au moins 25 %"
"En février dernier, (...) un jeune homme de 18 ans, Liu, mort d’une maladie cardiaque, a 'épousé' Wu, une jeune femme de 17 ans décédée d’une tumeur au cerveau, écrit l'hebdomadaire. Les deux jeunes gens, qui ne se sont jamais connus de leur vivant, ont été enterrés ensemble et des raviolis ont été dispersés sur leur tombe. Leur lune de miel fut toutefois de courte durée : la tombe a été rapidement profanée et le corps de Wu revendu pour un autre mariage de fantômes dans une autre province."
Pour trouver une dulcinée à son enfant disparu, il faut souvent passer par un intermédiaire, recourir à un réseau de pilleurs de tombes. "Le prix des dépouilles fraîches a grimpé d’au moins 25 % au cours des cinq dernières années. Il atteint aujourd’hui 50 000 yuans", soit 6 000 euros, avance The Economist.
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