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Après l'attentat de Bagdad, les Irakiens en colère contre les autorités

Le bilan de l'attentat perpétré à Bagdad dans la nuit de samedi à dimanche s'est encore alourdi ce lundi matin. Entre 147 et 220 morts selon les sources. C'est l'attentat le plus meurtrier commis cette année dans la capitale irakienne. Il a été commis dans un quartier commerçant, et revendiqué par l'Etat islamique.
Article rédigé par Angélique Ferat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Réactions de colère aux funérailles d'une des victimes © REUTERS / Khalid Al Mousily)

L'explosion de Karrada a touché le cœur de la capitale, un quartier commerçant et des civils. Depuis quelques mois les attentats repartent à la hausse dans Bagdad. Lorsque Daech a pris le contrôle de large portion du territoire irakien, la sécurité dans la capitale s’était améliorée. L’Etat islamique montre avec ces attentats que s'il a perdu les provinces de Diyala, Salaheddine, et tout récemment la ville symbole de la résistance sunnite contre le nouveau régime Fallouja,  il peut toujours et encore orchestrer des attentats meurtriers. Les Irakiens sont d'autant plus en colère que la campagne militaire contre Fallouja a été lancée le mois dernier soi-disant pour faire cesser les attentats dans Bagdad. La ville n'est qu'à 50 kilomètres de la capitale. La colère domine donc sur les réseaux sociaux et ce sont les autorités irakiennes qui en sont la cible. Des passants ont lancé des pavés sur la voiture du Premier ministre lorsqu'il est venu sur les lieux des explosions.

Ces attentats révèlent surtout une chose. La victoire militaire sur Daech ne résout rien. Sans solution politique, sans accord avec les populations sunnites qui se sont rebellés contre Bagdad, la violence continuera.

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