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Vidéo Emeutes, saccages, incendies… Le Chili connaît sa pire explosion sociale depuis des décennies

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Emeutes au Chili
Emeutes au Chili Emeutes au Chili
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les Chiliens manifestent leur colère face aux conditions socio-économiques et aux inégalités dans le pays.

"El pueblo unido jamàs sera vencido." C'est au son de ce chant chilien ("le peuple uni ne sera jamais vaincu") que les habitants du pays manifestent depuis plusieurs jours. Le Chili est en effet secoué par la pire crise sociale depuis des décennies. Lundi 21 octobre, les autorités ont annoncé la mort d'au moins onze personnes lors des émeutes.

Les manifestations ont débuté pour protester contre une nouvelle hausse du prix des tickets de métro (après une première hausse en janvier) de la capitale Santiago, réseau le plus étendu d'Amérique du Sud, qui transporte quotidiennement environ trois millions de passagers. Face à la contestation, le président chilien conservateur, Sebastian Piñera, a suspendu cette augmentation, samedi 19 octobre. Mais les manifestations et les violences se sont poursuivies, nourries par la colère face aux inégalités dans ce pays loué pour sa stabilité économique et politique, mais où l'accès à la santé et à l'éducation relèvent presque uniquement du secteur privé.

"Nous sommes en guerre"

Des affrontements ont eu lieu entre manifestants et policiers, pendant le week-end des 19 et 20 octobre, à Santiago, tandis que des pillages se déroulaient dans plusieurs endroits de la capitale. Cinq personnes ont péri dans l'incendie d'une usine de vêtements en proie à des pillages et deux personnes étaient déjà mortes dans l'incendie d'un supermarché.

L'état d'urgence a été décrété dans la capitale et dans neuf autres des 16 régions du pays. "Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte rien ni personne et qui est prêt à faire usage de la violence et de la délinquance sans aucune limite", a affirmé le président chilien, dimanche. Près de 10 000 policiers et soldats ont été déployés. C'est la première fois que des militaires arpentent les rues depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990).

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