Crise en Haïti : le futur conseil présidentiel promet de restaurer "l'ordre public et la démocratie"

Le conseil présidentiel de transition à venir promet de nommer "un Premier ministre ou une Première ministre, avec lequel ou laquelle il constituera un gouvernement d'union nationale".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des véhicules incendiés à Port-au-Prince, en Haïti, le 25 mars 2024. (CLARENS SIFFROY / AFP)

Une première communication très attendue. Le futur conseil présidentiel haïtien, qui doit prendre les rênes du pays après l'annonce de la démission du Premier ministre contesté Ariel Henry, s'est engagé dans un communiqué à restaurer "l'ordre public et démocratique" pour tenter de mettre fin à la crise en Haïti, mercredi 27 mars.

"Dès son installation, le conseil présidentiel nommera un Premier ministre ou une Première ministre, avec lequel ou laquelle il constituera un gouvernement d'union nationale et remettra Haïti sur la voie de la légitimité démocratique, de la stabilité et de la dignité", ont écrit les membres de cet organe qui doit encore être officiellement mis en place. "Ensemble, nous exécuterons un plan d'action clair visant la restauration de l'ordre public et démocratique", ont-ils ajouté.

Ariel Henry a annoncé sa démission le 11 mars, au moment où Haïti, déjà en proie à une profonde crise politique et sécuritaire, connaissait un regain de violences. Le même jour a été annoncée la formation à venir d'un conseil présidentiel de transition, devant représenter les principales forces politiques haïtiennes ainsi que le secteur privé, la société civile et la communauté religieuse.

La capitale contrôlée à 80% par les gangs

Sa prise de fonctions s'était vue retardée par des désaccords internes. Les membres affirment à présent s'être entendus sur "les critères et les mécanismes pour le choix du président ou de la présidente du conseil présidentiel", ainsi que pour la nomination du futur Premier ministre intérimaire et du cabinet ministériel.

En attendant, la population continue de payer l'instabilité au prix fort. Les gangs contrôlent des pans entiers du pays, dont 80% de la capitale Port-au-Prince. La patronne de l'Unicef, Catherine Russell, a alerté cette semaine sur le fait que d'"innombrables enfants" risquaient de perdre la vie en raison de la crise multidimensionnelle qui ravage Haïti, "alors que de l'aide vitale est prête à être distribuée si la violence s'arrête et que les routes et les hôpitaux rouvrent". Le Kenya devait envoyer un millier de policiers en Haïti dans le cadre d'une mission soutenue par l'ONU, mais a annoncé qu'il suspendait ce déploiement au vu de la situation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.