Colombie: le nouveau visage de Medellin
La Colombie change à «vitesse grand V». Peau neuve, nouveau visage et nouvel essor. Les temps troubles du «règne» de Pablo Escobar semblent désormais derrière elle. La police, désormais omniprésente dans les quartiers, a permis de contrôler le trafic de drogue. Avec son corrolaire, la baisse de la violence, qui fait la fierté du maire de Medellin, Anibal Gaviria Correa : «Medellin est passé d'un taux de 380 homicides pour 100.000 habitants en 1991 à un taux de 38 homicides aujourd'hui. Ce sont des millers de vies sauvées».
La politique sociale est également mise en avant par la municipalité avec la création d'écoles et le développement culturel. Selon le site Master Conflictualités et Médiations, cette toute nouvelle politique aiderait les enfants à rester dans «le droit chemin». Elle permet, en outre, la réinsertion d'anciens tueurs de groupes paramilitaires.
La rénovation urbaine est l'autre grand facteur de cette évolution avec notamment la mise en place en 2004 du téléphérique urbain. La connexion entre la partie haute et pauvre de la ville et la partie basse, plus aisée, a calmé les esprits. Un brassage de population bénéfique. Gustavo Duncan, président de l'Université des Andes, l'explique ainsi : «L'intérêt des moyens de transport, c'est qu'ils rompent l'exclusion pour ceux qui ne veulent pas opter pour la violence dans les communautés marginales.»
88 millions de dollars de dépenses publiques sont prévues en 2014 pour poursuivre la mue de Medellin. Des œuvres d'art et des bibliothèques seront ainsi installées dans le métro. Car la ville commence à rayonner au niveau international, attirant étudiants étrangers et investisseurs. Le Wall Street Journal a récemment élu Medellin «ville la plus innovante» et Rio de Janeiro songerait à prendre exemple sur le modèle colombien pour intégrer davantage les favelas.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.