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Amérique latine : le jour des morts est une fête

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
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Le 2 novembre, lendemain de la Toussaint, les catholiques du monde entier célèbrent les morts. Les familles viennent rendre hommage à leurs défunts dans les cimetières. En Amérique latine, cette journée se veut festive et joyeuse.

Nourriture, alcool, friandises, bougies et fleurs sont déposés sur les tombes. La musique envahit les lieux de cultes. Les gens rient, pleurent, dansent et prient. Le jour des morts, mélange de croyance religieuse et de traditions est une véritable institution.

10 photos illustrent ce propos
 

Dans les rues du pays, les femmes s’habillent comme la «Santa Muerte» ou «La Catrina», un personnage populaire représenté par un squelette féminin richement vêtu. Pour les Mexicains, la mort est un passage vers la vie. L’Unesco a inscrit en 2008 au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité cette fête traditionnelle, vieille de de 3000 ans. (REUTERS/Edgard Garrido)
Lors du défilé de «La Calabiuza», les jeunes se peignent le visage et le corps en noir et blanc, déguisés en personnages mythologiques issus de la tradition indigène.  (AFP PHOTO / Marvin RECINOS)
A Lima, dans le plus grand cimetière du pays, le Nueva Esperanza, les gens assistent à des danses traditionnelles. Les préparatifs pour rendre hommage aux disparus durent plusieurs jours. Si les morts ne sont plus déterrés comme à l’époque des Incas, les morts restent très présents lors de cette cérémonie.  (AFP/CITIZENSIDE/CARLOS GARCIA GRANTHON)
Les gens aiment se rendent dans le cimetière Don Jose Maria de Tulcan où figurent les célèbres haies taillées en topiaire représentant plus de 300 figurines précolombiennes.  (REUTERS/Guillermo Granja)
Une semaine après la Toussaint, le 8 novembre, le pays fête le Jour du crâne. Des milliers de fidèles déambulent dans les allées du cimetière de la Paz exhibant leurs «natitas», littéralement «nez tronqués», les crânes de leurs parents défunts. Conservés toute l’année à l’intérieur des maisons, ces porte-bonheur macabres sont alors décorés de guirlandes de fleurs, de chapeaux, de lunettes et autres accessoires. Ils sont ensuite amenés au cimetière et à la chapelle pour être bénis. L’église catholique n’apprécie guère ces croyances ancestrales. (REUTERS/David Mercado)
Même ce jour-là, guitares, accordéons et trompettes résonnent et la musique des mariachis envahit les cimetières.  (AFP PHOTO / ELMER MARTINEZ)
C’est dans les cimetières de Sumpango et de Santiago Sacatepequez que la fête des morts est la plus haute en couleurs. Des centaines de gigantesques cerfs-volants décorés de motifs traditionnels envahissent le ciel. Ces drôles d’objets volants permettraient, selon les légendes, de communiquer avec les défunts en emportant des petits messages écrits vers les cieux.  (REUTERS/Jorge Dan Lopez)
Parmi la centaine de communautés indigènes qui vivent en Colombie, les Guambianos, également appelés Misak sont ceux qui ont le mieux conservé leurs coutumes ancestrales. La cérémonie de l'offrande aux défunts, intimement liée au culte de la Terre mère et au nouvel an, est l’une des plus importantes de l’année. A cette occasion, ils déposent des cadeaux et des mets dans tous les recoins des maisons et dans les églises. Car pour eux, les défunts ne disparaissent jamais vraiment et attendent de se réincarner dans une autre famille. (AFP PHOTO / LUIS ROBAYO)
Le jour des morts, les familles se rendent une grande partie de la nuit dans les cimetières pour honorer les disparus. Certains pratiquent des rituels candomblés arrivés avec les premiers esclaves africains. Aujourd’hui, ce culte afro-brésilien est l'un des plus populaires du Brésil. (AFP PHOTO / CHRISTOPHE SIMON)
Le jour des morts est fêté de façon moins exubérante que dans d’autres pays d’Amérique latine. C’est un jour de souvenir, lors duquel les gens entretiennent les tombes et rendent hommage à ceux qui ne sont plus. (REUTERS/Carlos Jasso)

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