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Tunisie : une très faible participation au second tour des législatives, un nouveau désaveu pour le président

Très peu de Tunisiens se sont déplacés dimanche pour élire un Parlement dénué de réels pouvoirs,dans un pays surtout préoccupé par ses problèmes économiques.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Dans un bureau de vote pour le second tour des élections législatives, à Tunis, en Tunisie, le 29 janvier 2023. (CHEDLY BEN IBRAHIM / NURPHOTO / AFP)

Les Tunisiens ont de nouveau boudé les urnes. Très peu d'entre eux se sont déplacés, dimanche 29 janvier, pour le second tour des élections législatives, infligeant un nouveau désaveu au président Kais Saied. Le président de l'autorité électorale Isie, Farouk Bouasker, a annoncé un taux de participation provisoire de 11,3% au deuxième tour des législatives.

La participation était le principal enjeu du scrutin après une abstention de quasi 90% au premier tour, un record depuis l'avènement de la démocratie dans le pays berceau du Printemps arabe il y a douze ans. L'élection de 131 députés (sur 161 sièges dont 30 déjà pourvus) représente l'ultime étape du processus lancé il y a 18 mois par Kais Saied pour revenir à un système hyper-présidentialiste, similaire à celui d'avant la révolution de 2011 et la chute du dictateur Ben Ali.

Des pénuries de denrées comme le lait, le sucre ou l'huile

L'attention des 12 millions de Tunisiens est ailleurs. Ils ont vu leur pouvoir d'achat dégringoler avec une inflation supérieure à 10% et endurent des pénuries de denrées subventionnées comme le lait, le sucre ou l'huile.

Pour les économistes, elles proviennent de ruptures d'approvisionnement car l'Etat manque de liquidités pour régler ces achats centralisés. La croissance est poussive (moins de 3%), le chômage élevé (plus de 15%), la pauvreté s'accroît et plus de 32 000 Tunisiens ont émigré clandestinement l'an passé.

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