Beaucoup de victimes françaises de l'attentat du musée du Bardo, le 18 mars 2015 s'estiment oubliées par l'Etat français. Exemple avec Françoise Thauvin rencontrée par France 3.
Elle n'oubliera jamais ce 18 mars 2015. Il est 12h09, deux hommes pénètrent dans l'enceinte du musée du Bardo, tirent à la Kalachnikov et font régner la terreur pendant deux heures. Françoise Thauvin, blessée à l'épaule durant l'attaque, se rappelle de chacune de ses secondes d'angoisse, elle, qui a perdu sa mère dans cette tuerie. Elle se souvient aussi de l'attitude de l'un des assaillants : "J'ai levé la tête doucement, et là j'ai vu cet homme tout en noir avec son arme qui regardait ce qu'il venait de faire. Il était stoïque, il regardait droit devant lui. Il contemplait son carnage. J'ai baissé la tête car je me suis dit que s'il me voyait, il allait me finir."
Des victimes délaissées par la France et la Tunisie
Pendant deux heures, les terroristes pourchassent les touristes. Ils feront 24 victimes, dont 4 Français. Un bilan terrible pour un pays régulièrement ciblé par le terrorisme. Les victimes elles se sentent totalement incomprises par les gouvernements tunisien et français. "On a besoin de reconnaissance, d'être considéré. Ce n'est pas grand chose ce que l'on demande. C'est de la considération. Aujourd'hui les victimes, c'est Charlie, le Bataclan. Bardo, jamais ! Nous ne sommes pas reconnus. Quoi qu'il en soit j'irais jusqu'au bout. Je me battrais pour que la Tunisie reconnaisse sa part de responsabilité dans cet attentat", affirme Françoise Thauvin. Lors de l'attaque tous les gardiens du musée étaient partis en pause. Françoise Thauvin compte attaque l'Etat tunisien pour négligence.
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