Soudan : les civils vivent dans un climat de "pure terreur" à cause d'un "conflit impitoyable et insensé", dénonce l'ONU

La guerre fait rage depuis près d'un an dans le pays, entre l'armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des FSR du général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des réfugiés ayant fui la guerre au Soudan, le 14 février 2024 à Renk (Soudan du Sud). (LUIS TATO / AFP)

"Le Soudan est devenu un véritable cauchemar." Les civils soudanais vivent dans un climat de "pure terreur" en raison du "conflit impitoyable et insensé" qui bouleverse leur pays et met en péril la paix régionale, a déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits humains, Volker Türk, vendredi 1er mars. "La crise au Soudan est une tragédie qui semble s'être glissée dans le brouillard de l'amnésie mondiale", a-t-il dénoncé devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

La guerre fait rage depuis le 15 avril 2023 au Soudan, entre l'armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire. Volker Türk a fait état de milliers de personnes tuées, "apparemment sans remords". Au moins 14 600 personnes sont mortes et 26 000 autres ont été blessées, même si le bilan réel risque d'être bien plus élevé. Les belligérants ont forcé "des millions de personnes à fuir"a-t-il insisté.

"La violence sexuelle comme arme de guerre"

Environ 25 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, ont besoin d'aide, dont près de 18 millions confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, selon l'ONU. Un rapport soumis au Conseil des droits de l'homme met en lumière des violations flagrantes du droit international sur les droits humains, commises par les belligérants entre avril et décembre.

Le document détaille aussi de graves violations du droit international humanitaire, dont beaucoup peuvent constituer des crimes de guerre. "La violence sexuelle comme arme de guerre, y compris le viol, a été une caractéristique déterminante et méprisable de cette crise", a souligné Volker Türk, qui s'est également dit profondément inquiet pour les milliers de civils détenus arbitrairement.

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