Sénégal : deux personnes sont mortes dans des manifestations après le placement en détention de l'opposant Ousmane Sonko

Le plus farouche opposant au président Macky Sall a été inculpé et écroué lundi pour divers crimes, dont l'appel à l'insurrection ayant provoqué des tueries justifiant la dissolution de son parti.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Ousmane Sonko salue ses soutiens à Ziguinchor (Sénégal) le 3 juillet 2022. (MUHAMADOU BITTAYE / AFP)

Deux personnes ont été tuées lundi 31 juillet dans le sud du Sénégal, lors de manifestations qui ont suivi l'inculpation et le placement en détention d'Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024. Le ministère de l'Intérieur a déclaré que des "manifestations" ont éclaté dans la ville de Ziguinchor, où "deux corps sans vie" ont été découverts, sans donner plus de précisions sur les circonstances. 

Le plus farouche opposant au président Macky Sall venait d'être inculpé et écroué pour divers crimes, dont l'appel à l'insurrection ayant provoqué des tueries justifiant la dissolution de son parti. Moins de deux heures après cette inculpation, le ministre de l'Intérieur avait aussi annoncé la dissolution du parti d'Ousmane Sonko, le Pastef, justifiant sa décision par ses appels "fréquents" à des "mouvements insurrectionnels" qui ont fait selon lui de nombreux morts en mars 2021 et juin 2023. 

L'opposant a déjà été condamné le 1ᵉʳ juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible, selon des juristes. Sa condamnation a engendré les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition.

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