Coup d'Etat au Niger : la Cédéao a donné son feu vert pour une opération militaire "dans les plus brefs délais", affirme le président ivoirien

Article rédigé par Paolo Philippe, Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le président ivoirien, Alassane Ouattata, lors d'une conférence de presse à Abidjan (Côte d'Ivoire), le 12 juin 2023. (ISSOUF SANOGO / AFP)
Les chefs d'Etat de l'organisation se sont réunis jeudi au Nigeria pour aborder la situation.

Ce qu'il faut savoir

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Le président ivoirien, Alassane Ouattara, affirme que les chefs d'Etat ouest-africains ont donné leur feu vert pour qu'une opération militaire "démarre dans les plus brefs délais", afin de rétablir l'ordre constitutionnel au Niger. "Les chefs d'état-major auront d'autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l'accord de la conférence des chefs d'Etat", a déclaré le dirigeant, jeudi 10 août, à son retour du sommet extraordinaire organisé à Abuja (Nigeria).

La Cédéao a ordonné le déploiement "immédiat" de sa "force en attente". L'organisation avait déjà présenté un ultimatum aux militaires au pouvoir, le 30 juillet, qui avait expiré lundi sans conséquence. La Cédéao souligne toutefois "son engagement en faveur de la restauration de l'ordre constitutionnel par des moyens pacifiques", a déclaré Omar Touray, président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest.

Le régime militaire nigérien a formé un gouvernement. C'est par un décret lu à la télévision nationale dans la nuit de mercredi à jeudi que le nouvel homme fort du pays, le général Abdourahamane Tiani, a annoncé la formation d'un gouvernement de 21 membres dirigé par le nouveau Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé lundi. Les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur ont été attribués des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir. 

Le chef de l'ONU "très préoccupé" par les conditions de détention de Mohamed Bazoum. Antonio Guterres a dénoncé mercredi "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a souligné l'ONU dans un communiqué. Le parti du chef de l'Etat élu a affirmé que celui-ci était séquestré sans eau ni électricité et vivait sur des réserves.